samedi 7 février 2009

Dans le village de Get Ndar, toute la vie est organisée autour de la pêche. Au petit matin, on assiste au retour des pirogues de pêcheurs. Quand la pirogue touche terre, les premiers qui entrent en activité, ce sont les garçons chargés de transborder le produit de la pêche. Et dès que la caisse de poisson touche terre, toute une foule de revendeurs se précipite.
Tous ceux qui gravitent autour de cette activité sont désignés sous le terme générique de banabana. Un mot que l’on peut traduire par « personnes qui se débrouillent, homme ou femme qui lutte pour survivre ».  Toutefois, tous les banabana ne sont pas logés à la même enseigne. Il y a les puissants qui sont venus remplir des camions frigorifiques. Et il y a des revendeuses modestes, qui se battent avec leurs petits moyens.
Il y a aussi celles qui travaillent dans le séchage du poison. Sur le front de mer, elles sont des dizaines de femmes qui s’affairent dans le parc ouvert à tous vents. Ce poisson séché, conditionné dans des paniers de feuilles de rônier, peut voyager sans risques majeurs de village en village.

Invités :
Moustaphe Dieng, Secrétaire général du syndicat national autonome des pêchers du Sénégal.
Mariama Gaye, Mareyeuse.
Mame Lat Ndiaye, Propriétaire de camion frigorifique.
Fadi Seck et Aminata Bah, Atelier de séchage.

Production : Sayouba Traoré
Réalisation :  Alain Bleu