jeudi 16 juillet 2009

A 30 ans, à la Pentecôte, un fils de pasteur alsacien décide de consacrer sa vie aux autres. Cet homme n’est autre que le docteur Albert Schweitzer, considéré aujourd’hui comme le précurseur de la médecine humanitaire et Prix Nobel de la Paix en 1952.

En avril 1913, accompagné de son épouse, il fonde un hôpital en terre gabonaise, à Lambaréné. Devenu zone historique du Moyen-Ogooué, l’hôpital du docteur Albert Schweitzer est un monument emblématique en Afrique. En janvier 2009, une demande a même été déposée auprès de l’Unesco pour l’inscrire sur la liste du  Patrimoine Mondial.

Construit sur la rive droite du fleuve Ogooué, l’établissement comprend plusieurs bâtiments en bois peints en blanc et couverts de tôles rouge. La maison dans laquelle le docteur a résidé abrite à présent le musée retraçant son histoire. Dans sa chambre, sont exposés d’anciens instruments de médecine : microscope, spiromètre, appareil de transfusion sanguine...  Le musée fait la part belle aux témoignages d’amis du docteur comme Albert Einstein ou Charles De Gaulle. Un long bâtiment appelé la « Case Bouca », composé de 4 dortoirs de 6 lits chacun, accueillait du temps du docteur les malades opérés. Aujourd’hui, y sont logés les infirmiers internes et les touristes qui souhaitent rester quelques jours sur le site.

Face à  la « Case Bouca », la grande salle des consultations jouxte le bureau du Dr Schweitzer d’où il observait les allées et venues des malades en pirogue. Le bloc opératoire, fonctionnel jusqu’en 1980, est également visible. L’hôpital possède un potager, un débarcadère et un cimetière où repose le docteur qui s’est éteint à Lambaréné en 1965, à l’âge de  90 ans.

Au bas des escaliers de l’allée principale, deux cloches. L’une, surnommée « la voix du Bon Dieu » appelait les fidèles pour le culte du dimanche, l’autre, « la voix du grand Docteur » retentissait à 20h chaque soir et indiquait aux malades qu’il était temps de prendre leur traitement.

Un espace est dédié à la vente de réalisations artisanales locales. Visites, souvenirs et nuits sur place génèrent  des recettes qui permettent à la Fondation Internationale Albert Schweitzer de financer le fonctionnement du nouvel hôpital.

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Fondation internationale de l’hôpital Albert Schweitzer  

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