par Dominique Raizon
Article publié le 21/06/2007 Dernière mise à jour le 21/06/2007 à 12:09 TU
Erigé à la fin du IVe siècle avant notre ère, la Colonne des danseuses, est composée d’une colonne corinthienne surmontée d’un groupe sculpté de trois figures féminines. Découvert en 1894 par les archéologues de l’Ecole française d’Athènes, ce monument, qui dominait du haut de ses quatorze mètres le sanctuaire d’Apollon, était éclaté en plus de deux cent soixante fragments, parfois extrêmement endommagés. Un morcellement qui a longtemps rendu difficile son interprétation.
En 1993, les chercheurs se sont rendus compte que la colonne devait être surmontée d’une sorte de demi œuf sculpté, retrouvé à proximité, une pierre représentant un nombril, et qui marquait pour les anciens grecs le centre de leur monde. Après avoir déterminé les parties manquantes, et sans avoir à manipuler physiquement des fragments pesant souvent des centaines de kilogrammes, Jean-Luc Martinez, conservateur en chef au musée du Louvre a ensuite pu reconstituer virtuellement la colonne telle qu’elle apparaîtrait aujourd’hui, avec certains morceaux manquants et les figures féminines en partie mutilées. «Avec cette reconstitution virtuelle, c’est tout un processus, étalé sur près d’un siècle, qui s’achève», s’est félicité Dominique Mulliez, directeur de l’Ecole française d’Athènes.