par Dominique Raizon
Article publié le 23/07/2007 Dernière mise à jour le 23/07/2007 à 12:24 TU
C’est une première biologique ! La femelle de la race des requins-marteaux a donné naissance, sans accouplement, à la naissance d’une progéniture qui ne porte aucune trace d’ADN paternel. Un phénomène jamais recensé auparavant chez les vertébrés principaux comme les mammifères ou les requins. Or, «jusque-là, tout le monde pensait que tous les requins se reproduisaient seulement par le biais de rapports sexuels entre un mêle et une femelle, l’embryon devant obtenir de l’ADN des deux parents pour se développer, comme chez les mammifères», a déclaré le directeur de l’équipe de recherche de la Queen’s university à Belfast (Irlande du Nord), de l’Institut de recherches Guy Harvey de la Nova south-eastern university en Floride et du zoo Henry Doorly.
Cette capacité de reproduction peu commune, appelée parthénogenèse, est très occasionnellement observée au sein de petits groupes de vertébrés (oiseaux, amphibiens et reptiles) qui donnent naissance à des petits entièrement formés sans que leurs œufs soient fertilisés par le sperme du mâle. Si l’événement est «surprenant», «il n’est pas bénin», souligne le scientifique, inquiet, car «il entraîne une réduction de la diversité génétique chez la progéniture puisqu’il n’y a aucune nouvelle variation génétique introduite du côté paternel». Phénomène d’autant plus préoccupant que les populations de requins sont en voie de diminution.