par Dominique Raizon
Article publié le 21/06/2007 Dernière mise à jour le 21/06/2007 à 12:40 TU
A 2 800 mètres d’altitude, près de la ville de Sucre, une carrière située sur les contreforts de la chaîne montagneuse a laissé à la postérité plus de cinq mille empreintes de pas de dinosaures. Le gouvernement bolivien, soucieux de faire classer le site au patrimoine mondial de l’Unesco, a fait appel au géographe du Muséum d’histoire naturelle de Bâle (Suisse), Basil Thüring, pour en réaliser l’étude. Grâce à un appareil à balayage laser posé au sol, le site a été scanné. Un autre appareil, utilisé en architecture pour photographier les bâtiments, a permis quant à lui de relever la texture du terrain. La combinaison des deux techniques a permis la réalisation d’une maquette virtuelle du site de Cal Orck’o permettant de mieux décrire les fossiles.
Les empreintes des pas d’animaux, sur le site bolivien, correspondent à quinze espèces différentes de dinosaures ayant vécu au crétacé. A cette époque géologique, il y a 68 millions d’années, titanosaures, abelisaures, sauropodes et autres dinosaures évoluaient dans des marécages argileux au niveau de la mer, dans un climat tempéré et humide. Mais, depuis le crétacé, la cordillère des Andes s’est soulevée sous l’effet des forces géologiques. De facto, aujourd’hui, les fossiles se trouvent sur le flanc d’une paroi rocheuse haute de 120 mètres et inclinée à 72°, inaccessible sans mousquetons, cordes et piolet.