par Dominique Raizon
Article publié le 21/06/2007 Dernière mise à jour le 21/06/2007 à 12:42 TU
Lipgene est le nom de baptême d’un vaste projet européen, qui réunit 24 équipes, et dont l’objectif est d’apporter de nouvelles connaissances sur la l’assimilation des nutriments, leurs effets sur le métabolisme et leurs influences sur l’état de santé. Le rôle de certains aliments et nutriments sur le développement de l’obésité, des maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2 et certains cancers, en interaction avec des facteurs génétiques est un fait établi. Chaque pathologie pouvant être influencée par une multitude de gènes. Les chercheurs de l’unité nutrition et lipides, à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), à Marseille (sud), étudient plus précisément, depuis sept ans, ces corrélations entre les différents paramètres.
L’équipe de Denis Lairon, directeur de l'unité, suit une population de 1 750 hommes et femmes, âgés de 45 à 60 ans, dont la moitié souffre d’obésité et l’autre non. «Nous avons étudié la quantité et la qualité des lipides consommés, explique Denis Lairon. Nous croisons désormais nos observations avec les facteurs génétiques afin d'identifier les liens possibles avec les effets de l'alimentation (…) A notre connaissance, c'est le plus grand projet jamais mené dans le monde», déclare Denis Lairon. Selon le chercheur, toutes ces études pourraient conduire, d'ici une dizaine d'années, au concept de nutrition personnalisée. Les chercheurs se penchent tout particulièrement sur «l’alimentation méditerranéenne et ses effets protecteurs, ainsi que [sur] la prévention du syndrome métabolique associée à l’obésité», ajoute Denis Lairon.