Article publié le 27/06/2007 Dernière mise à jour le 27/06/2007 à 15:09 TU
Le président de l’Association internationale du transport aérien (IATA), Giovanni Bisignani, a déclaré que «le respect de l’environnement est la nouvelle priorité du transport aérien. Notre secteur doit être vert à 100 % ». Un engagement qui suscite un certain scepticisme parmi les professionnels. Réponse d’Idris Jala, le directeur de Malaysian Airlines : « Même avec la meilleure volonté du monde, ce projet n’est pas possible technologiquement. Entre le tourisme et les déplacements d’affaires, le trafic aérien est en croissance continue. Il représente aujourd’hui 2 % des émissions de CO2 dans le monde ; un chiffre qui devrait passer à 3 % d’ici 2020 ».
Même sans atteindre l’objectif du président de l’IATA, les avions cependant sont plus propres qu’avant. Les matériaux composites permettent d’alléger leur poids, d’améliorer leur pénétration dans l’air et donc de réduire leur consommation de carburant. Une consommation qui pourrait chuter de 25 % d’ici 2020. De son côté, la firme Pratt and Whitney vient de mettre au point un moteur 40 % plus performant que les moteurs actuels à consommation identique. Selon l’IATA, un avion consomme en moyenne 3,5 litres de kérosène par passager aux 100 km, soit l’équivalent d’un véhicule compact, mais à une vitesse six fois plus élevée. Quant aux biocarburants (qui eux aussi rejettent du CO2), la solution est illusoire pour les avions. Il faudrait en effet des champs sur toute la superficie de la Floride pour couvrir 10 % des besoins des seules compagnies aériennes américaines. (MFI)