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Grippe aviaire

France : découverte du virus H5N1 sur trois cygnes

par Dominique Raizon

Article publié le 05/07/2007 Dernière mise à jour le 05/07/2007 à 17:13 TU

La France décide de renforcer son dispositif de prévention et de surveillance dans les zones écologiques à risque.(Photo : AFP)

La France décide de renforcer son dispositif de prévention et de surveillance dans les zones écologiques à risque.
(Photo : AFP)

L'Agence française de santé sanitaire des aliments (AFSSA) est formelle : les analyses faites sur les trois cygnes trouvés morts sur un étang de la commune d'Assenoncourt, en Moselle (est), confirment la présence du virus hautement pathogène. Le ministre de l'Agriculture a décidé de mettre en place «les mesures de prévention du risque correspondant au passage du niveau ‘modéré’ au niveau ‘élevé’» pour protéger ses élevages de volailles sur l'ensemble du territoire métropolitain. Il s'agit des premiers cas avérés de grippe aviaire sur des oiseaux sauvages dans le pays depuis le printemps 2006.

Le laboratoire national de référence de l'AFSSA a confirmé la présence du virus H5N1 hautement pathogène sur trois cygnes trouvés morts, fin juin 2007, dans l’est de la France. La Confédération française de l'aviculture (CFA) avait, dès la découverte des cadavres d’oiseaux, annoncé que ses adhérents avaient pris toutes les mesures pour éviter une contamination aux élevages de volailles.

« Nous sommes extrêmement vigilants », a déclaré le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier. Pour prévenir tout contact direct ou indirect des volailles avec les oiseaux sauvages, les oiseaux d’élevage doivent être confinés ou protégés par des filets, ou faire l'objet de mesures alternatives avec une visite vétérinaire d'évaluation. Les rassemblements de volailles et d'oiseaux ainsi que les compétitions de pigeons sont également interdits. « Grâce à ces mesures, nous avons pu éviter [l'an dernier] une contamination, une extension de la crise. », a ajouté le ministre. Eugène Schaeffer, président de la Confédération française de l'Aviculture, confirme : « Le programme de surveillance mis en place en France pour déceler et éradiquer rapidement tout foyer montre bien là toute son efficacité ».

Pas de contamination interhumaine, pour l'instant, avec le virus H5N1 

Une zone de « contrôle » d'un kilomètre de rayon a été établie autour de l’étang de la commune d'Assenoncourt avec une surveillance « renforcée » des oiseaux. Une deuxième zone dite « d'observation », de 15 kilomètres de rayon,  a également été mise en place aux alentours mais, « ce qui est a priori rassurant », selon la préfecture, c’est qu’« aucune mort supplémentaire d'oiseaux n'a été enregistrée ».

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot rassure la population, soulignant que la France n'est « pas menacée par une pandémie de grippe aviaire, puisqu'il n'y a pas de contamination interhumaine, pour l'instant, avec le virus H5N1 », mais la ministre appelle à la vigilance : « Il faut être extrêmement vigilant car la grande pandémie grippale qui a suivi la guerre de 1914, la grippe espagnole, était une pandémie grippale d'origine aviaire. C'est la raison pour laquelle nous sommes à la manœuvre avec beaucoup de vigilance pour faire en sorte que l'ensemble du système de santé soit prêt à affronter une mutation du virus ».

Les derniers cas avérés de grippe aviaire H5N1 sur des oiseaux sauvages en France remontent au printemps 2006. Selon les données du ministère de l'Agriculture, soixante-deux oiseaux morts avaient alors été révélés positifs au virus. Mais un seul élevage avait été contaminé en février 2006, provoquant la mort de plusieurs centaines de dindes à Versailleux (Ain).

(Conception : Bourgoing / RFI)