par Marion Urban
Article publié le 31/07/2007 Dernière mise à jour le 31/07/2007 à 12:36 TU
En combinant bioinformatique et synthèse chimique, l’équipe du professeur Giampietro Corradin, spécialiste en immunologie moléculaire, de l’université de Lausanne (Suisse) est parvenue à réduire l’échantillonnage des molécules, susceptibles d’être utilisées dans un vaccin contre le paludisme.
Grâce à la nouvelle technique, les scientifiques n’auront plus qu’à se concentrer sur quelques dizaines de molécules au lieu de 5 000 auparavant.
Les chercheurs se sont intéressés à des fragments particuliers de protéines, des peptides en forme d’hélices entremêlées. Ces peptides attireraient les anticorps protecteurs que produit le système immunitaire de l’organisme humain.
Les scientifiques ont ensuite synthétisé chimiquement une centaine de peptides. Dix d’entre elles ont été ciblées par les anticorps, capables de stopper in vitro la croissance du parasite du paludisme.
« En réduisant les délais nécessaires pour trouver la protéine capable d’activer le système immunitaire, nous pouvons espérer un vaccin contre le paludisme d’ici à trois ans. Ce pour autant que les anticorps capables d’inhiber la croissance du parasite se révèlent efficaces sur le terrain en Afrique », précise le professeur Giampietro Corradin.
La découverte est le fruit d’une collaboration entre l’université de Montpellier (France), le Centre national de recherche et de formation sur le paludisme de Ouagadougou (Burkina-Faso) et l’Institut d’immunologie de l’université de Valle, à Cali (Colombie).
au micro de Michèle Diaz
« Ce travail est une étape importante car il permet de réduire le nombre de molécules, candidats-vaccins »