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Arctique

Le Canada affirme sa souveraineté

Article publié le 11/08/2007 Dernière mise à jour le 11/08/2007 à 03:27 TU

Le Premier ministre canadien, Stephen Harper : «<em>Le premier principe de la souveraineté dans l’Arctique consiste à s’en prévaloir sous peine de la perdre</em>».(Photo : AFP)

Le Premier ministre canadien, Stephen Harper : «Le premier principe de la souveraineté dans l’Arctique consiste à s’en prévaloir sous peine de la perdre».
(Photo : AFP)

Le Canada a réaffirmé sa souveraineté sur le passage du Nord-Ouest, dans l’Arctique, en annonçant la construction d’un port en eau profonde et d’une installation militaire dans l’extrême-nord canadien. L'annonce intervient une semaine après les revendications sur la région par la Russie. Moscou a envoyé un petit sous-marin planter un drapeau russe sous les glaces du Pôle Nord.

Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas

Les noms de Resolute Bay et de Nanisivik dans le Nunavut ne disent peut-être pas grand-chose aux Canadiens. Ces deux localités se situent très au nord du pays à des milliers de km des grandes villes. C’est pourtant là que le Canada joue une manche importante de la bataille diplomatique qui l’oppose à d’autres pays comme le Japon, le Danemark, la Russie ou les Etats-Unis. Tous ont un œil sur le passage du Nord-Ouest. Cette voie maritime mythique pourrait être empruntée d’ici 2025 ou 2030 par les navires marchands si la fonte des glaces continue au rythme actuel. Il serait alors bien plus rapide de rallier l’Asie depuis l’Europe en évitant le canal de Panama.

En agrandissant un port à l’entrée du passage du Nord-Ouest, le Canada veut clairement imposer sa souveraineté dans le secteur. D’autant plus que la présence dans le sous-sol arctique de gisements de pétrole et de gaz excite les convoitises.

Rien d’étonnant dans ces conditions que le Danemark lance dans quelques jours une expédition dans le secteur pour cartographier les fonds marins. L’enjeu de toutes les convoitises : une montagne sous-marine entre l’île de l’Ellesmere et le Groenland. Car posséder la souveraineté de ce coin du globe pourrait ouvrir l’accès au Pôle Nord.