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Recherche médicale

Grande-Bretagne: des embryons controversés

par Muriel Delcroix

Article publié le 06/09/2007 Dernière mise à jour le 06/09/2007 à 12:37 TU

L'autorité britannique de la fertilité humaine a donné mercredi son feu vert «de principe» à la création controversée d'embryons hybrides, issus de l'intégration d'ADN humain dans des ovules d'animaux, et destinés à la recherche sur des maladies comme Alzheimer. Cette décision n’a pas tardé à relancer la polémique surs les aspects moraux de la recherche médicale.

Les scientifiques qui ont milité pour ces embryons hydrides se veulent rassurants en rappelant qu’ils devront être détruits au plus tard au bout de 14 jours de développement.(Photo : AFP)

Les scientifiques qui ont milité pour ces embryons hydrides se veulent rassurants en rappelant qu’ils devront être détruits au plus tard au bout de 14 jours de développement.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

L’accord de principe à la création d’embryons hybrides, qui devrait faire de la Grande-Bretagne le premier pays à autoriser formellement ce type de recherche, relance pour l’heure un fiévreux débat éthique.

L’autorité britannique pour la fertilité humaine a beau justifier sa décision par le fait qu’une étude a montré que la population était à l’aise avec cette idée à partir du moment où la méthode lui était expliquée, le recours à des ovocytes animaux continue à causer des inquiétudes.

Les défenseurs du droit à la vie sont rapidement montés au créneau en dénonçant des recherches qui pourraient aboutir à la conception de bébés génétiquement modifiés.

Dans leur sillage, le Vatican a quant à lui qualifié la décision d’« actes monstrueux dirigés contre la dignité humaine ».

Implantation interdite dans l’utérus

Néanmoins, d’autres voix se sont élevées pour saluer un pas en avant dans le combat contre des maladies comme Alzheimer ou Parkinson.

Une malade britannique, atteinte de sclérose latérale amyotrophique qui la laisse paralysée, est apparue à la télévision pour manifester son soutien à une décision, qui pour elle, aboutira dans le futur à un remède pour cette maladie, même si elle sait que ce ne sera pas de son vivant.

Enfin, les scientifiques qui ont milité pour ces embryons hydrides se veulent rassurants en rappelant qu’ils devront être détruits au plus tard au bout de 14 jours de développement et que leur implantation dans l’utérus d’une femme demeure interdite.