par Christian Sotty
Article publié le 07/09/2007 Dernière mise à jour le 07/09/2007 à 16:02 TU
La rage n'est pas une maladie contagieuse d'homme à homme. L'homme ou l'animal est contaminé par morsure, griffure ou léchage sur la peau excoriée ou sur une muqueuse.
(Crédit : Malene Thyssen) Creative Commons Attribution
La rage est une maladie est due à un ultravirus – un germe pathogène de dimensions si infimes qu’il traverse les filtres bactériens. Elle est transmise à l’homme par des animaux infectés, domestiques ou sauvages. Elle se caractérise d’abord par des phénomènes d’excitation puis de dépression et enfin de paralysie aux conséquences fatales car, une fois que les symptômes de la maladie sont apparus, l’issue est mortelle, chez l’animal comme chez l’homme
Le problème, c’est que dans bien des régions de la planète, on manque de données fiables sur la rage. En tout cas, chaque année, environ 10 millions de personnes reçoivent un traitement après exposition à des animaux supposés être contaminés –et donc potentiellement contaminants.
A la fin des années 90, on estimait que la rage avait été éliminée chez les animaux sauvages des pays d’Europe de l’ouest qui avait mené des campagnes de vaccinations orale. Grâce à cette technique, on devrait finir par éliminer totalement la rage de ses réservoirs terrestres en Europe occidentale.
Les dépenses liées à la prévention pourraient augmenter
Pour les experts, la prévention de la rage humaine doit faire l’objet d’un effort communautaire associant les responsables de la médecine vétérinaire et de la santé publique. Et les programmes d’élimination de la rage, axés principalement sur la vaccination massive des chiens, se justifient pleinement par les économies réalisées dès lors qu’on mettra fin aux programmes de prévention.
En tout cas, si la rage n’est pas éliminée, les dépenses liées à la prévention de la maladie chez l’homme comme chez l’animal, risquent d’augmenter dans les pays en développement.
Dirige le centre national de référence RAGE à l’Institut Pasteur
« Deux grands continents à risque avec l'Asie qui représente 60 % des cas et l'Afrique avec 40 % des cas.»
07/09/2007 par Christian Sotty