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Espace

Objectif Lune au pays du Soleil-Levant

par Christian Sotty

Article publié le 14/09/2007 Dernière mise à jour le 14/09/2007 à 12:35 TU

Image de synthèse de la sonde « Kaguya », lancée le 13 septembre par les Japonais.(Photo : AFP)

Image de synthèse de la sonde « Kaguya », lancée le 13 septembre par les Japonais.
(Photo : AFP)

L’envol de ce système, qui comporte un satellite majeur et deux mini-satellites prévus pour se mettre bientôt en orbite autour de la Lune, s’est déroulé sans problème majeur, ce qui devrait bientôt placer le Japon -une fois ses sondes correctement placées en orbite autour de la blanche Phoëbé- dans le peloton des rares agences spatiales maîtrisant les vols interplanétaires.

L'exploit a été réalisé dans la nuit du 13 au 14 septembre 2007. Envoyer une sonde vers la Lune n’est pas aussi aisé que cela semble paraître et cet événement japonais mérite l’attention. Le lancement de cette sonde Kaguya, qui emporte trois satellites lunaires dans ses flancs, a donc été parfaitement réalisé par une fusée H-2A, si bien que 45 minutes plus tard, Kaguya s’est séparée comme prévu du dernier étage de la fusée.

Deux tours de terre ont ensuite été nécessaires pour établir les paramètres d’orbite et décider de l’allumage du moteur de la sonde pour la propulser en bonne direction vers la Lune. Maintenant, trois semaines seront nécessaires pour que cette sonde arrive à proximité de notre satellite naturel, qui croise à quelque 380 000 kilomètres de la Terre.

Premiers pas sur la Lune du premier Japonais, prévus en 2025

C’est à cet instant que tout se jouera, dans la mesure où il faudra que Kaguya,  soit capturée par l’attraction lunaire et s’installe en orbite autour de la blanche Phoëbé. Nous serons donc dans la première quinzaine d’octobre. La séparation du premier mini-satellite de 50 kilos  interviendra cinq jours plus tard, qui évoluera entre 100 et 2 400 kilomètres de la lune, pour servir de relais aux communications de Kaguya, vers la Terre.

Le second mini-satellite, libéré quatre jours plus tard, aura pour mission, une fois placé en orbite entre 100 et 800 kilomètres d’altitude, d’imager la surface lunaire et d’en mesurer précisément le champ de gravité. Quant à la sonde principale, équipée d’une caméra haute définition, en imagera la Lune sous toutes ses coutures pendant une année, afin d’y préparer les premiers pas du premier Japonais sur le sol lunaire en 2025.

Dans l'immédiat, la mission vise à mieux comprendre l’origine et l’évolution de la Lune.

Francis Rocard

Responsable de l’exploration du système solaire au CNES

« La mission japonaise est la plus ambitieuse depuis le programme Apollo. »