par Zéphyrin Kouadio
Article publié le 19/09/2007 Dernière mise à jour le 19/09/2007 à 18:33 TU
L'impact qui s'est produit a laissé un cratère de 30 mètres de diamètre sur 6 mètres de profondeur. La météorite, en s'écrasant, a provoqué également un tremblement de terre : « De l'eau bouillante a commencé à sortir du cratère et on a trouvé des particules de roche et de la cendre aux alentours. Les riverains sont très préoccupés », a déclaré le maire de la ville voisine, Desaguadero. Dans cette région rurale, c’est la panique : les habitants ont peur de voir d'autres objets tomber de l'espace. Selon le maire de Desaguadero, des agriculteurs des environs ont constaté que le bétail et la volaille présentaient « un comportement étrange et ne voulaient pas manger ». Explications du professeur Jean-Pierre Bibring astrophysien à l'Institut d'astrophysique spatiale d'Orsay, interrogé par Zephyrin Kouadio.
Astrophysicien à l'Institut d'astrophysique spatiale d'Orsay
« Plusieurs dizaines de milliers de tonnes de météorites tombent chaque années sur la terre et nous en apprennent beaucoup sur l'histoire du système solaire. »
Toutefois, certains membres de la communauté scientifiques n'excluent pas qu'à défaut d'avoir été provoquée par une météorite ce cratère pourrait avoir une origine volcanique ou hydrothermale. Ce qui reste à vérifier.
Selon les autorités locales, au moins 200 personnes ont été affectées par des troubles somatiques et des malaises, peut-être dus au dégagement de gaz tels que des sulfures, de l'arsenic et autres éléments toxiques produits par la collision. Les paysans se sont plaints également de rougeurs cutanées. « Nous avons pu observer, grâce à des équipements de précision, qu'il n'y a aucune radioactivité », a déclaré Renan Ramirez, ingénieur de l'Institut péruvien de l'énergie nucléaire (IPEN), qui s'est rendu sur les lieux de l'impact. A l'approche des lieux, Jorge Lopez, directeur départemental de la santé, a dit avoir personnellement ressenti une irritation du pharynx et des picotements dans les fosses nasales en dépit de son masque de protection. « Aucun cas d'affection grave n'a jusque-là été constaté », a assuré Jorge Lopez en signalant qu'un poste médical avait été spécialement ouvert à Caranca, et prévenu que les personnes affectées seraient examinées d'ici trois à six mois, par précaution.