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Pérou

Une météorite serait tombée sur Caranca

par Zéphyrin  Kouadio

Article publié le 19/09/2007 Dernière mise à jour le 19/09/2007 à 18:33 TU

(Photo : Reuters)

(Photo : Reuters)

Plus de peur que de mal au Pérou après la chute probable d'une météorite, le 15 septembre 2007, dans un petit village du Sud-Est du pays dans l'Etat de Puno, proche de la frontière avec la Bolivie. Le village est sous le choc. Les habitants ont peur de voir d'autres objets tomber de l'espace.

L'impact qui s'est produit a laissé un cratère de 30 mètres de diamètre sur 6 mètres de profondeur. La météorite, en s'écrasant, a provoqué également un tremblement de terre : « De l'eau bouillante a commencé à sortir du cratère et on a trouvé des particules de roche et de la cendre aux alentours. Les riverains sont très préoccupés »,  a déclaré le maire de la ville voisine, Desaguadero. Dans cette région rurale, c’est la panique : les habitants ont peur de voir d'autres objets tomber de l'espace. Selon le maire de Desaguadero, des agriculteurs des environs ont constaté que le bétail et la volaille présentaient « un comportement étrange et ne voulaient pas manger ». Explications du professeur Jean-Pierre Bibring astrophysien à l'Institut d'astrophysique spatiale d'Orsay, interrogé par Zephyrin Kouadio.

Professeur Jean-Pierre Bibrinc

Astrophysicien à l'Institut d'astrophysique spatiale d'Orsay

« Plusieurs dizaines de milliers de tonnes de météorites tombent chaque années sur la terre et nous en apprennent beaucoup sur l'histoire du système solaire. »

Toutefois, certains membres de la communauté scientifiques n'excluent pas qu'à défaut d'avoir été provoquée par une météorite ce cratère pourrait avoir une origine volcanique ou hydrothermale. Ce qui reste à vérifier.

Selon les autorités locales, au moins 200 personnes ont été affectées par des troubles somatiques et des malaises, peut-être dus au dégagement de gaz tels que des sulfures, de l'arsenic et autres éléments toxiques produits par la collision. Les paysans se sont plaints également de rougeurs cutanées. « Nous avons pu observer, grâce à des équipements de précision, qu'il n'y a aucune radioactivité », a déclaré Renan Ramirez, ingénieur de l'Institut péruvien de l'énergie nucléaire (IPEN), qui s'est rendu sur les lieux de l'impact. A l'approche des lieux, Jorge Lopez, directeur départemental de la santé, a dit avoir personnellement ressenti une irritation du pharynx et des picotements dans les fosses nasales en dépit de son masque de protection. « Aucun cas d'affection grave n'a jusque-là été constaté », a assuré Jorge Lopez en signalant qu'un poste médical avait été spécialement ouvert à Caranca, et prévenu que les personnes affectées seraient examinées d'ici trois à six mois, par précaution.