Les applications sont nombreuses, notamment dans le domaine de la protection environnementale ou de l’épidémiologie.  Tout a commencé par un constat : De la bactérie à l’éléphant en passant par le gazon, toutes les espèces vivantes ont un gène en commun. Et sur ce gène, chacune a sa propre signature. C’est pourquoi, il peut permettre de caractériser une espèce, comme un code barre identifie un article lors d’un passage en caisse.

De là, l’idée est venue de réaliser une gigantesque base de données qui, plutôt que de répertorier chaque espèce grâce à une multitude de caractéristiques anatomiques, ne recense que son code barre. Pour savoir à quelle espèce appartient un être vivant, il suffira alors de comparer son code barre à la base de données.

Voilà de quoi aider ceux qui travaillent sur les maladies transmises par des insectes, comme la malaria. Une des difficultés qu’ils rencontrent est : que rien ne ressemble autant à un moustique… qu’un autre moustique. Grâce au code barre génétique, en quelques heures, ils pourront reconnaître une espèce parmi 3500 espèces de moustique. Cette méthode permettra aussi, par exemple, de vérifier si le bois d’un meuble ne provient pas d’essences rares ou encore de s’assurer du contenu des médicaments à base de plantes.

Mais avant tout, l’objectif est de répertorier les codes barre de l’ensemble des espèces. Et sachant qu’à ce jour on décompte environ 2 millions d’espèces connues, le travail risque d’être long.