par Joëlle Marcellot
Article publié le 25/10/2007 Dernière mise à jour le 25/10/2007 à 21:02 TU
« Vos propositions, je les ai faites miennes, je les porterai et je les mettrai en oeuvre » : Nicolas Sarkozy a tout de suite donné le ton en s'adressant à tous les négociateurs du Grenelle. Le président a tranché dès le début de son discours sur les sujets qui fâchent : oui, il souhaite que les cultures commerciales d'OGM soient suspendues et cela jusqu'aux conclusions d'une expertise par une instance indépendante, qui sera créée avant la fin de l'année. Nicolas Sarkozy a parlé au nom du principe de précaution et des doutes sur le contrôle de la dissémination des organismes génétiquement modifiés... Quant à la recherche sur les OGM pour faire avancer la médecine notamment, elle sera en revanche accélérée.
Dans la foulée, Nicolas Sarkozy a évoqué le nucléaire, estimant « illusoire » de vouloir réduire les émissions de gaz à effet de serre sans avoir à recourir aux centrales. Le président a rappelé le défi à relever : améliorer de 20 % notre efficacité énergétique d'ici à 2020 et même, pourquoi pas, de 95 % sans effet néfaste sur le climat pour l'avenir. Il affirme cependant ne pas souhaiter la création de sites nucléaires supplémentaires.
Un exemple pour l’Europe entière
Autre sujet qui fâche, celui de la « taxe carbone » préconisée par l'animateur de télévision, Nicolas Hulot, depuis le Pacte écologique. Les négociations des tables rondes n'avaient pu aboutir. Nicolas Sarkozy a tranché : les entreprises les plus polluantes pour la planète devront payer. Par ailleurs, le président veut favoriser le recyclage, au détriment des incinérateurs, ce que réclamaient également les associations écologistes.
En fin de discours, le président s'est adressé presque personnellement au président de l'Union européenne : José Manuel Barroso. Nicolas Sarkozy a rappelé que la France fut un temps en retrait de l'Union européenne. Mais qu’il souhaitait rattraper le temps perdu, et que ce «Grenelle» de l'environnement soit un exemple pour l'Europe entière.
Nicolas Sarkozy demande donc que la concurrence avec les autres pays ne soit pas déloyale et que tout le monde respecte les mêmes restrictions : il pense, là, aux OGM et à la « taxe carbone ». Il n'est pas normal, par exemple, que tous les camions qui traversent la France, la polluent en toute impunité. L'argent des diverses éco-taxes sera reversé intégralement pour lutter contre le réchauffement climatique.
Prix Nobel de la Paix 2007
« Nous n’avons qu’une seule Terre, il nous faut la défendre, il faut que nous soyons conscients de ce qui est en jeu... »
Extrait du discours de clôture du Grenelle de l’environnement : responsabilité
« Nous allons faire sauter les barrières juridiques pour aller chercher les pollueurs là ou ils se trouvent. »
25/10/2007
Extrait du discours de clôture du Grenelle de l’environnement : l’esprit du Grenelle
« Notre ambition c’est d’être en avance, d’être exemplaire. »
25/10/2007
Extrait du discours de clôture du Grenelle de l’environnement : énergie
« Nous voulons faire de la France le leader de l’énergie renouvelable. »
25/10/2007
Biologiste Kenyane, 1ère femme africaine, Prix Nobel de la paix 2004
« Lorsqu'on a un mode de vie simple comme chez moi dans la campagne kenyane, nous constatons plus facilement les dégradations liées au réchauffement climatique. »
26/10/2007
Secrétaire nationale des Verts
Une politique écologique est une politique de partage, et non pas une politique qui accroît les différences.
26/10/2007 par Frédéric Rivière