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Santé

Tuberculose et sida, une association meurtrière

par Marion Urban

Article publié le 08/11/2007 Dernière mise à jour le 08/11/2007 à 11:52 TU

(Photo : WHO/ TBP/ Pierre Virot)

(Photo : WHO/ TBP/ Pierre Virot)

La 38ème conférence de l'Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires s'ouvre ce 8 novembre au Cap, en Afrique du Sud. Pendant 5 jours, les délégués d'une centaine de pays vont se pencher sur les nouvelles formes résistantes de la tuberculose, mais aussi sur ses interactions avec le VIH.

Avec 3 millions de morts par an, la tuberculose est parmi les maladies les plus meurtrières de la planète.

2 millards de personnes sont porteuses du bacille de la tuberculose, mais la maladie ne se déclare que chez un porteur sur dix.

La progression de nouvelles formes résistantes aux traitements et la propagation du virus du Sida inquiètent sérieusement les 3000 spécialistes, réunis cette fin de semaine dans la ville du Cap.

37 pays ont enregistré aujourd'hui des cas de tuberculose ultra-résistante (TB-UR) et multirésistante (TB-MR) aux antibiotiques.

Un tiers des 40 millions de malades du Sida (VIH) seraient également atteints de tuberculose.

Le besoin de nouveaux moyens de prévention, de dépistage et de médicaments est devenu la priorité des médecins.

Aucun nouveau traitement contre la tuberculose n'a été mis sur le marché depuis 40 ans.

Leopold Blanc

Coordinateur de la stratégie de lutte contre la turberculose à l'OMS

« La tuberculose a deux aspects : celui relativement optimiste des pays où la maladie est en régression et celui beaucoup plus pessimiste en Asie, en Afrique et en Europe de l'Est. »

écouter 7 min 55 sec

31/10/2007 par Clémence Denavit

 
Maladie de la pauvreté

La tuberculose est une maladie infectieuse, provoquée par le bacille (bactérie en forme de bâtonnet) de Koch. Elle se transmet par voie orale : parole, toux, éternuement. Elle peut atteindre d'autres organes que le poumon.

Maladie de la promiscuité et de la pauvreté, le risque de contamination dans une famille vivant sous le même toit est de 30%.

Les déplacements de personnes, en raison des conflits et des catastrophes naturelles, sont des facteurs de propagation.

Le coût des traitements, leur lourdeur mais aussi la fragilité des structures de santé des États, l'absence de laboratoires spécialisés contribuent à ce que les malades atteints de tuberculose abandonnent les soins et développent des résistances.

Francis Varaine

Coordinateur du groupe de travail international sur la tuberculose au sein de Médecins sans frontières

« Nous avons un traitement qui est long, plus de deux ans pour un patient. »

écouter 1 min 0 sec

08/11/2007 par Valérie Cohen