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Santé

Les pays riches augmentent leurs dépenses de santé

par Dominique Raizon

Article publié le 14/11/2007 Dernière mise à jour le 14/11/2007 à 15:43 TU

(Crédit : OCDE)

(Crédit : OCDE)

Progrès médical et meilleure hygiène de vie contribuent au vieillissement d’une population qui, par ailleurs, accroît ses dépenses de santé et consomme davantage de médicaments. En effet, les dépenses de santé représentent une part toujours croissante du produit intérieur brut (PIB) des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

En 2005, les 30 pays membres de l'OCDE ont consacré en moyenne 9% de leur PIB aux dépenses de santé contre 8,6% en 2003, relève l'OCDE dans son Panorama de la santé 2007, présenté le 13 novembre 2007. Ces dépenses avaient oscillé entre 7,8% et 8,5% du PIB en moyenne entre 1997 et 2002, selon l'Organisation.

La santé représente plus de 10% du PIB dans huit pays, contre quatre en 2000 et trois en 1995. Les États-Unis conservent la tête de ce classement avec 15,3% de leur PIB consacrés à la santé, devant la Suisse (11,6%), la France (11,1%), l'Allemagne (10,7%) et la Belgique (10,3%). Le Mexique (6,4%), la Pologne (6,2%) et la Corée du Sud (6%) ferment la marche.

Le ratio de dépendance devrait doubler en 2050

Les États-Unis arrivent également en tête en termes de dépenses par habitant : ils ont déboursé, en 2005, quelque 6 401 dollars PPA (dollars américains sur la base de parités de pouvoir d'achat) par habitant, « soit plus de 2,25 fois la moyenne des pays de l'OCDE », qui s'élève à 2 759 dollars PPA, et environ 10 fois plus que les pays où les dépenses de santé ont été les plus faibles comme le Mexique (675) et la Turquie (586).

Le « ratio de dépendance » des personnes âgées, qui compare le nombre de personnes âgées à la population en âge de travailler, s'élève à près de 20% dans les pays de l'OCDE, approchant des 30% au Japon, en Italie et en Allemagne, et des 25% en France et au Royaume-Uni. Parmi les dépenses sanitaires, les « services médicaux personnels », qui couvrent les soins curatifs et de rééducation et les soins de longue durée, ont représenté plus de 70% des dépenses courantes de santé. L'OCDE estime qu'en 2050 le ratio de dépendance devrait « plus que doubler et serait alors de l'ordre d'environ une personne âgée pour deux actifs », faisant augmenter « les besoins de soins médicaux et de longue durée ».

Martine Durand

Directrice adjointe de l'emploi, du travail et des affaires sociales

« On voit que les pays qui ont une meilleure espérance de vie sont d'une manière générale plus riches que les autres. »

écouter 0 min 53 sec

13/11/2007 par Michèle Diaz

L'espérance de vie à la naissance s'élevait, elle, en moyenne en 2005, dans les 30 pays membres à 78,6 ans, « soit un gain de dix années par rapport à 1960 ». La mortalité infantile, par ailleurs, a « considérablement diminué »: en 1970, on comptait en moyenne 30 décès pour 1 000 naissances vivantes; en 2005, ce taux moyen est tombé à 5,4 pour 1 000. Seuls six des trente pays présentent une moyenne plus élevée.

La « mortalité prématurée », mesurée en termes d'années potentielles perdues, a pour sa part été « réduite de moitié depuis 1970 », grâce aux progrès réalisés dans la lutte contre le cancer et les maladies cardio-vasculaires, mais aussi contre les « causes externes », à savoir les violences et les accidents de la route. Le cancer et les maladies du système circulatoire restent cependant les deux premières causes de décès dans les pays de l'OCDE.

Santé à l’hôpital et enjeux économiques

L'OCDE pointe par ailleurs la « progression rapide » des dépenses en médicaments dans l'ensemble de ses pays membres. Le montant des dépenses pharmaceutiques « a été supérieur à 550 milliards de dollars » en 2005. « En moyenne, le montant des dépenses pharmaceutiques par habitant a augmenté de plus de 50% en valeur réelle depuis 1995 », note l'OCDE. Là encore, les Etats-Unis sont en tête du peloton avec 792 dollars par habitant, contre 413 dollars en moyenne dans l'OCDE.

En  France, la publication cette semaine d'un rapport sur les enjeux économiques en matière de santé  à l'hôpital. Un rapport qui montre une tendance qui persiste et qui pourrait  amener les hôpitaux à choisir les activités les plus rentables.

Frédéric Rouvillois

un des deux rapporteurs de l'avis du Comité d'Ethique consultatif national en matière de dépenses de santé hospitalière.

« Comment faire pour que finalement on ne privilégie pas les aspects les plus techniques, plus spectaculaires, au détriment de ce qui touche quand même les populations les plus vulnérables, c'est vraiment une de nos grandes préoccupations. »

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13/11/2007 par Michèle Diaz

 

Pour en savoir plus:

site de l'OCDE (cliquez ici)