par Arnaud Jouve
Article publié le 15/11/2007 Dernière mise à jour le 15/11/2007 à 17:07 TU
Les scientifiques avait déjà annoncé l’année dernière, dans la précédente réunion des Nations unies sur le sujet, qu’il ne fallait pas pêcher plus de 15 000 tonnes de thon par an si l’on ne voulait pas voir disparaître cette espèce. Malgré cela, on a pêché plus de 60 000 tonnes de thon, en 2007.
Les organisation écologistes, Greenpeace et WWF (Fonds mondial pour la nature), ont dénoncé cette situation incriminant la trop forte pression de la pêche autorisée, aggravée par d’importantes activités illégales allant de la capture non déclarée au blanchiment de prises illégales, sous déclaration d’autres espèces, ou à la vente illégale de quota.
Ces pratiques impliquent l'usage de filets maillants dérivants, d’avions avec des immatriculations modifiées, de transbordements sur des bateaux possédant d’autre pavillons, pour dissimuler les captures. Enfin toutes sortes de dérives, auxquelles s’ajoute pour les ONG, le manque de suivi et de contrôle des pêcheries.
Une saison de pêche que l’Union européenne a fermé prématurément, faisant valoir que les quotas européens avaient été atteints plus tôt.
Le désastre a été confirmé par les écologistes qui ont demandé dès le début de la conférence d'Antalya, la mise en place immédiate d’un moratoire sur la pêche au thon rouge de Méditerranée pour au moins les 3 prochaines années.