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Japon / Pêche

Campagne de pêche controversée

Article publié le 18/11/2007 Dernière mise à jour le 18/11/2007 à 12:26 TU

Le baleinier japonais, le Nisshin Maru, se prépare à quitter le port de Shimonozeki.(Photo : Reuters)

Le baleinier japonais, le Nisshin Maru, se prépare à quitter le port de Shimonozeki.
(Photo : Reuters)

Une flottille de baleiniers japonais est partie, ce dimanche, du port de Shimonozeki dans le sud-ouest de l'archipel, pour le Pacifique sud où elle doit tuer plus de 1 000 baleines. Une fois parvenue dans l'Antartique, elle sera engagée dans la plus grande opération de
chasse à la baleine à bosse jamais menée depuis le moratoire
international de 1963 protégeant cette espèce de grands cétacés.

Par notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

En juin dernier, la Cites, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, avait rejeté une demande du Japon, de reprendre la chasse aux baleines à bosse. Le Japon tentait de passer par la petite porte. La commission baleinière internationale s’oppose déjà à la capture de ces grands cétacés.

Malgré ces deux refus, le Japon décide aujourd’hui de tuer des baleines à bosse, en vertu des dispositions du moratoire de la commission baleinière qui autorise les prises à des fins scientifiques. Selon la Société américaine des cétacés, il n’existerait plus que 30 à 40 000 baleines à bosse, soit deux tiers de moins qu’avant l’ère de la pêche baleinière moderne.

Hideki Moronuki, de l’Agence japonaise des pêches, répond que cette espèce n’est plus menacée. Junichi Sato porte-parole de Greenpeace Japon, rétorque, lui, que ces baleines à bosse sont très sensibles, vivent en groupes, étroitement liées, ce qui fait qu’une seule mort peut causer d’importants dégâts.

Mesurant 12 à 15 mètres de long, pesant de 25 à 40 tonnes, les baleines à bosse font le bonheur des observateurs avec leurs acrobaties et leurs coups de queue dans l’eau.