par RFI
Article publié le 03/01/2008 Dernière mise à jour le 03/01/2008 à 08:59 TU
Le sexe serait un marché plus ancien que l'homme. C'est ce qu'affirme une étude de l'université de technologie de Nanyang en Indonésie, menée par Michael Gumert, et publiée ce jeudi dans la revue britannique New Scientist.
Ce qui est un peu décevant dans cette étude, c'est que l'on ne sait pas à combien de poux correspond une relation sexuelle.
Plus sérieusement, Michael Gumert et son équipe qui ont étudié un groupe de 50 macaques à longues queues pendant 20 mois, dans la région de Kalima, en Indonésie, ont constaté que les femelles macaques s'accouplaient deux fois plus souvent quand elles venaient de se faire épouiller par un mâle.
La fréquence des rapports sexuels passe d'une fois et demie à trois fois et demie par heure, en moyenne lorsque le couple a connu la séance des préliminaires.
Ce qui est rare est cher : si les femelles sont moins nombreuses que les males dans le groupe, l'épouillage peut durer jusqu'à 16 minutes avant que la guenon ne s'offre à son partenaire. Deux fois plus longtemps que si elles sont en surnombre.
Cette observation permettrait de parler d'un véritable marché du sexe, les chercheurs reprenant la théorie du marché biologique. Une théorie qui analysait déjà les échanges d'épouillage contre nourriture, ou de nourriture contre sexe, en décrivant une véritable économie animale.
C'est un peu étrange, car l'épouillage peut aussi être analysé comme une simple occupation sociale. Les chimpanzés, mais surtout les bonobos, l'utilisent non seulement pour obtenir les faveurs d'une femelle, mais aussi pour s'assurer d'un soutien lors d'une dispute future ou bien encore pour entretenir leurs amitiés.