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Pollution

La pollution aux PCB, des dérivés chimiques chlorés, inquiète le gouvernement. Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’état chargé de l’écologie, a annoncé le lancement d’un plan d’action national avec la mise en place d’un comité de pilotage …

par Marie-Elisabeth Borredon

Article publié le 08/02/2008 Dernière mise à jour le 08/02/2008 à 10:53 TU

La mission de ce comité ? Mieux évaluer l’impact de ces dérivés chlorés sur la santé et l’environnement. Pourquoi  y a-t-il urgence à se saisir de la question.

Les PCB constituent une famille de composés aromatiques organochlorés. Ces dérivés sont parfois dénommés à tort « pyralènes », nom commercial d’un produit à base de PCB, autrefois très utilisé en Europe dans les transformateurs électriques. Les PCB n’existent pas à l’état naturel. Entre les années 1930 et 1970, ces produits étaient fabriqués et utilisés dans l’industrie pour leurs propriétés d’isolation électrique, de lubrification et d’ininflammabilité.

Quand on sait que les PCB ont été détectés dans les sédiments de tous les fleuves français ayant un passé industriel, tels que le Rhône, la Seine ou la Somme, on comprend l’enjeu de la création de ce comité de pilotage. Enjeu d’autant plus important qu’ils sont considérés « probablement cancérigènes pour l’homme », que leur durée de vie peut atteindre plusieurs centaines d’années et qu’ils se fixent non seulement dans les graisses de poissons mais aussi dans la viande, le lait ou le beurre. Les analyses d’échantillons de poissons qui seront faites permettront de mieux connaître le devenir de ces composés dans les milieux aquatiques et leurs transferts dans les sédiments et les organismes vivants.

Reste la décontamination des fleuves ...

Ce plan devrait aussi conduire à réduire le rejet de ces PCB qui proviennent essentiellement des transformateurs électriques d’anciennes générations. EDF assure qu’en 2010, tous les équipements concernés seront retirés. Pour les associations, la mise en place de ce comité est un premier pas satisfaisant. Mais reste encore le problème posé par la décontamination des fleuves. Car, hormis l’incinération des sédiments, aucune autre solution n’existe. On peut espérer toutefois que ces études aboutiront aussi à de nouvelles techniques de dépollution des eaux.   

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