par Dominique Raizon (avec AFP)
Article publié le 30/04/2008 Dernière mise à jour le 01/05/2008 à 10:49 TU
Le gouvernement autonome de Gibraltar a indiqué que ces primates s'étaient trop vite reproduits et qu'ils avaient un comportement ingérable lorsqu'ils descendent des hauteurs du rocher où ils sont normalement cantonnés pour chercher de la nourriture dans le centre-ville. Principale attraction touristique du "Rocher", ces singes en liberté, qui forment une colonie unique en Europe, ont dépassé le nombre de 200. A la recherche de nourriture, ils descendent régulièrement en ville où ils sautent sur les voitures dont ils arrachent les antennes, déchirent les sacs poubelle et fouillent dans les sacs à main laissés sans surveillance.
Désaccord entre autorités locales et GONHS
La Société d'histoire ornithologique et naturelle de Gibraltar (GONHS), qui prend soin de ces primates, désapprouve le plan d'élimination partielle des singes. « Nous considérons que l'élimination d'une population peut être une solution mais seulement dans des cas extrêmes où aucune autre option n'est envisageable », a déclaré son secrétaire général, le docteur John Cortes.
Mais les autorités locales campent sur leur décision. Elles ont délivré une autorisation d'abattage partiel en vertu de laquelle deux singes ont déjà reçu une injection mortelle. « Il est clair que le gouvernement ne parvient toujours pas à gérer ses macaques de manière responsable », a estimé la présidente la Ligue internationale de protection des primates en Angleterre, Helen Thirlway. « Il y a eu beaucoup d'études avancées et inédites ces dernières années sur les différentes méthodes de contrôle de la libre circulation des singes », a-t-elle ajouté, jugeant que « ce massacre inutile doit cesser ».