par Dominique Raizon (avec AFP)
Article publié le 05/09/2008 Dernière mise à jour le 05/09/2008 à 14:43 TU
Encadrés par un important dispositif policier, les responsables des associations, réunies au sein du Mouvement camerounais pour le plaidoyer à l'accès aux traitements (Mocpat), ont notamment brandi, lundi dernier, des pancartes sur lesquelles était écrit : « Non au mensonge » ou « Nous voulons vivre » : car, selon les responsables de cet organisme, « plusieurs milliers de malades du sida éprouvent des difficultés pour avoir accès aux soins et traitements mensuels ou semestriels dont ils ont besoin ».
5,5% des adultes de 15 à 49 ans seraient contaminés
Dans les termes, le plan stratégique 2006-2010 de lutte contre le VIH-SIDA du gouvernement camerounais prévoit la baisse du coût des examens biologiques qui, de facto, sont passés depuis janvier 2007, de 16 000 à 3 000 francs CFA. En février 2008, le gouvernement camerounais, qui avait décidé de supprimer la gratuité des examens pour les malades du sida pour des raisons budgétaires, était revenu sur sa décision. Il prévoit également la gratuité des anti-rétroviraux pour les malades depuis le 1er mai dernier.
Or, « depuis deux mois, alerte Alain Fogué, du Mocpat, il n'y a plus de traitement pour certains malades. (…) Ces ruptures mettent également en danger la population camerounaise dans son ensemble, dans la mesure où elles influent négativement sur l'observance thérapeutique et entraînent l'apparition de virus résistants ».
Selon l'Onusida, 5,5% des adultes de 15 à 49 ans seraient contaminés sur une population de plus de 16 millions d'habitants.
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« Les pays africains doivent tout faire pour assurer le bien-être des femmes, le maillon essentiel du développement. »
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