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La maladie d'Alzheimer

D’ici 2-3 ans, des tests de dépistage

par Dominique Raizon (avec AFP)

Article publié le 13/12/2008 Dernière mise à jour le 13/12/2008 à 17:55 TU

(Photo : AFP)

(Photo : AFP)

Les résultats d’une une étude, réalisée auprès de quelque 3 800 Français, suggèrent que le diagnostic précoce d'Alzheimer devrait être possible jusqu'à plus de dix ans avant le début du stade de démence avérée.

Sur 3 777 personnes de 65 ans examinése tous les un à trois ans, 350 ont développé une démence d'Alzheimer pendant quatorze ans de suivi médical, selon l'étude publiée le 8 décembre 2008 par la revue spécialisée américaine, Annals of Neurology.

Il est apparu que les scores des sujets à quatre tests neuro-psychologiques, auxquels ils étaient soumis, commençaient à décliner significativement, par comparaison avec les sujets qui ne sont pas devenus déments, 10 à 13 ans avant le diagnostic d'Alzheimer.

Les plaintes de troubles de mémoire et les sentiments dépressifs sont exprimés 8 à 10 ans avant le diagnostic et les difficultés à réaliser des tâches un peu complexes (téléphoner, utiliser l'argent ou les transports, gérer les médicaments) 5,5 à 6,5 ans avant le diagnostic. « C'est beaucoup, beaucoup, plus long que ce que l'on pensait jusqu'alors », relève le Pr Jean-Marc Orgogozo, l'un des auteurs de l'étude conduite avec le professeurJean-François Dartigues de l’Institut national de recherche médicale (Inserm-université de Bordeaux).

La longue évolution silencieuse peut être dépistée tôt

« Les troubles décrits dans l'article se manifestent 6 à 12 ans en moyenne avant le diagnostic, c'est-à-dire 3 à 9 ans avant ce que l'on arrive à détecter aujourd'hui dans les centres spécialisés », souligne le Pr Orgogozo. Selon ce spécialiste, il s'agit de « la première démonstration convaincante, à grande échelle », d'une « longue évolution silencieuse ».

Dès qu'un test fiable de dépistage sera validé, peut-être dans 2-3 ans, on pourra envisager des essais thérapeutiques chez des sujets apparemment normaux, bien avant le stade de la démence handicapante.

Traiter à un stade plus précoce pourrait augmenter les chances de succès, selon le Pr Orgogozo. « Aucun traitement n'est actuellement capable de bloquer ou de réellement ralentir la Maladie », rappelle-t-il.

Pour en savoir plus :

Consulter le site de l'Inserm-Bordeaux