par RFI (avec AFP)
Article publié le 09/01/2009 Dernière mise à jour le 09/01/2009 à 11:46 TU
L'étude de Clive Ballard (Centre Wolfson pour les maladies du vieillissement, King's College, Londres) a comparé entre 2001 et 2004 deux groupes de 64 patients Alzheimer, âgés de de 67 à 100 ans, résidant en institution au Royaume-Uni. L'un était traité par antipsychotiques (thioridazine, chlorpromazine, halopéridol, trifluorperazine ou rispéridone), l'autre recevait un placebo.
La survie à 12 mois était de 70% dans le groupe sous antipsychotiques contre 77% dans le groupe placebo. A deux ans, l'écart se creusait avec un taux de survie de 46% dans le groupe sous antipsychotiques contre 71% dans le groupe placebo. A 3 ans, les taux de survie étaient respectivement de 30% contre 59%. Sur la totalité de la période, le risque de décès était plus faible de 42% dans le groupe placebo que dans le groupe antipsychotiques.
Petit bénéfice à court terme mais effets indésirables accrus
Les auteurs de l'étude concluent que les antipsychotiques de deuxième génération ont encore une place dans le traitement des manifestations neuropsychiatriques sévères de la maladie d'Alzheimer, en particulier l'agressivité. Mais ils estiment « urgent d'arrêter les prescriptions non indispensables et prolongées ». Et, plusieurs études ont montré qu'une prise en charge psychologique ou d'autres classes de médicaments, comme les antidépresseurs, pouvaient être une alternative aux antipsychotiques, ajoutent-ils.
De précédentes études ont montré un petit bénéfice à court terme (6 à 12 semaines) des traitements antipsychotiques sur les symptômes neuropsychiatriques de la maladie d'Alzheimer. Mais elles avaient également mis en évidence des effets indésirables accrus.