par RFI
Article publié le 02/11/2009 Dernière mise à jour le 02/11/2009 à 18:56 TU
Un test de diagnostic rapide de la grippe A/H1N1 est en préparation à l'Institut Pasteur.
(Photo Leonhard Foeger/Reuters)
Le continent américain, plus particulièrement au nord de l'Equateur, reste le plus durement touché avec 4 175 décès avérés (soit + 636 en une semaine). « Les Etats Unis et des régions de l'ouest du Canada continuent d'informer sur des taux élevés de maladies de type grippal et sur des détections de virus pandémique H1N1 », selon les experts de l'OMS.
Dans la région Asie-Pacifique, le bilan s'éléve désormais à 1 070 morts (+ 42 décès) : l'activité grippale est « en hausse rapide au Japon », en avance d'environ 10 semaines sur la saison grippale habituelle.
En Europe, on compte « au moins 211 » morts (+ 20 décès) . L'Ukraine, confrontée à son premier cas mortel, a annoncé le 30 octobre la mise en oeuvre de mesures drastiques, uniques en Europe, avec trois semaines de fermeture des établissements scolaires et d'annulation des rassemblements publics. « En Europe occidentale, des taux élevés de maladies de type grippal et des échantillons testés positifs au virus pandémique H1N1 ont été observés dans au moins cinq pays: Islande, Irlande, Royaume Uni, Belgique et Pays-Bas. Beaucoup d'autres pays d'Europe et d'Asie occidentale et centrale montrent des signes de transmission grippale précoce, dont l'Espagne, l'Autriche, des régions d'Europe septentrionale, la Russie et la Turquie », a ajouté l'OMS.
Les vaccinations débuteront dès la mi-novembre en Suisse
Le Mexique, considéré comme le foyer initial de la maladie, « a rapporté plus de cas confirmés depuis septembre que durant l'épidémie du printemps » (boréal), relève encore l'OMS.
En revanche, si la transmission grippale continue dans les Caraïbes, elle est sur le déclin dans les régions tropicales de l'Asie du sud et du sud-est, et « très faible » dans les régions tempérées de l'hémisphère sud, selon le dernier bilan de l'organisation.
Dans ce contexte, les experts de l'OMS ont confirmé lors d'une réunion cette semaine l'efficacité d'une seule dose de vaccin pour se prémunir contre la grippe H1N1. Les vaccins contre le virus pandémique sont sûrs et peuvent être administrés aux femmes enceintes et peuvent même être associés aux vaccins contre la grippe saisonnière, ont encore jugé les experts de l'OMS.
« Des milliards de doses » vont manquer au niveau mondial
En Suisse, l'autorité de régulation des médicaments Swissmedic a donné le 30 octobre 2009 son feu vert au vaccin Focetria du suisse Novartis ainsi qu'au Pandemrix du laboratoire britannique GlaxoSmithKline. Ce dernier produit ne pourra cependant pas être utilisé chez les femmes enceintes, les enfants de moins de 18 ans et les personnes de plus de 60 ans, a décidé Swissmedic en invoquant « des incertitudes concernant l'utilisation de l'adjuvant AS03 sur laquelle les données sont jugées insuffisantes ».
Certains pays devraient prendre des mesures de précaution et privilégier, pour les publics les plus vulnérables, des vaccins ne comportant pas l'adjuvant AS03. Mesure qui pourrait jeter le trouble dans les esprits quant au bien-fondé de la vaccination.»
Les autorités sanitaires helvétiques ont indiqué que les vaccinations pourront débuter dès la mi-novembre en Suisse. Cependant la directrice de l'OMS Margaret Chan a cependant averti de nouveau que toute la population des pays pauvres n'était pas couverte par le nombre de vaccins à disposition et que des « milliards de doses » allaient manquer. Les pays de l'hémisphère nord sont tout aussi concernés par cette pénurie : « Même les Etats-unis devront se contenter d'un cinquième de moins de doses qu'initialement prévu d'ici la fin de l'année ».
Pour en savoir plus :
- consulter le site de l'Institut national de Veille sanitaire (InVs) sur la grippe
- suivre l'évolution de la grippe sur l'InVs ainsi que
- les recommandations aux voyageurs
- le site officiel d'Info'pandémie grippale en France
- un site généraliste sur cette grippe H1N1