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C1: Bordeaux doit redevenir un tueur mercredi contre un Bayern blessé

mercredi 21 octobre 2009 à 08:08


Yohan Gourcuff et marouane Chamack après un but marqué contre Nice, le 23 août 2009

Yohan Gourcuff et marouane Chamack après un but marqué contre Nice, le 23 août 2009 (Photo: Pierre Andrieu / AFP)

BORDEAUX (AFP) - En panne en L1 où il reste sur deux défaites, avec un seul but marqué, Bordeaux doit montrer un autre visage mercredi contre le Bayern de Munich, leader du groupe A mais privé de Ribéry et Robben, blessés, pour poursuivre son rêve de 8e de finale de Ligue des champions.

. Le +duel+ n'aura pas lieu

On se réjouissait à l'avance de l'opposition entre les deux créateurs des Bleus, Yoann Gourcuff et Franck Ribéry. Un seul être vous manque et l'affiche n'a plus la même saveur.

Gêné depuis plusieurs semaines par une tendinite au genou gauche, le milieu bavarois fera défaut dans les rangs de son équipe. Ce n'est pas Bordeaux, qui récupère pour l'occasion son joyau Gourcuff, remis d'une lésion à la cuisse gauche, qui va s'en plaindre.

"On arrive à gagner sans Yoann Gourcuff mais avec lui on gagne plus souvent", assure l'entraîneur Laurent Blanc comme pour se rassurer de l'apport de son meneur.

Les espoirs allemands auraient pu se reporter sur Arjen Robben, l'autre électron libre du club bavarois, mais ce dernier, opéré du genou droit au début du mois, est insuffisamment remis. Du coup, le Bayern est attendu en 4-4-2 losange avec Thomas Muller en numéro 10, quand Bordeaux privilégiera son 4-2-3-1 des grands soirs.

. Retrouver confiance et efficacité, être rigoureux

Crise passagère ou mal plus profond, le dernier mois a dévoilé au grand jour quelques carences dans le jeu bordelais, offensives notamment. Et quand l'attaque +fout le camp+, c'est tout l'édifice qui s'effrite. "La loi des séries", évoque le technicien bordelais, pas inquiet.

Le remède est passé par la réussite sur phases arrêtées comme contre la Juventus (1-1) ou le Maccabi Haïfa (1-0), un risque bien trop aléatoire face aux gabarits bavarois.

Avec le retour de Gourcuff, Bordeaux dispose du chef d'orchestre qui doit lui permettre de rivaliser dans le jeu comme ce fut le cas à Turin (1-1), voire de percer le verrou des hommes de Louis Van Gaal, imperméable jusque-là en C1.

"C'est une équipe allemande et on a payé pour le savoir, on a souvent l'impression qu'on peut les gagner, qu'on va les gagner et à la sortie on perd, indique Blanc. Dans la rigueur et dans l'impact, Bordeaux doit être à la hauteur sinon on va se faire laminer dans ce secteur".

. Chasser les complexes, imiter Lyon

En Gironde, évoquer le Bayern, c'est revenir 13 ans en arrière, à cette finale de la Coupe de l'UEFA perdue (2-0, 3-1), la supériorité présumée des hommes de Franz Beckenbauer, la fin de la génération +Liza-Duga-Zizou+...

Vainqueurs de la Ligue des champions en 2001, les Allemands restent une valeur sûre mais, à l'image du football germanique, ne sont plus aussi dominateurs sur la scène continentale.

Bordeaux, lui, après deux participations +découvertes+ en 2006 et 2008, a retenu certaines leçons et caresse aujourd'hui l'espoir de franchir la phase de poules.

Pour cela, les Girondins n'ont plus de complexes à nourrir, juste jouer leur jeu, en solidifiant leur base (4-2-3-1), et prendre exemple sur Lyon qui traite d'égal à égal depuis quelques années avec le meilleur club d'outre-Rhin, 6e actuellement de son championnat.

"Pour faire un résultat, il faut un Bordeaux de l'accabit de celui de la Juventus ou Chelsea l'année dernière. Si on a un Bordeaux de cette valeur-là, on va pouvoir les gêner. Sinon, on a rien à espérer", conclut le +Président+.


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