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Roland-Garros: Tsonga battu par KO

lundi 1 juin 2009 à 18:50


L'Argentin Juan Martin Del Potro vainqueur du Français Jo-Wilfried Tsonga , le 1er juin 2009 à Roland-Garros

L'Argentin Juan Martin Del Potro vainqueur du Français Jo-Wilfried Tsonga , le 1er juin 2009 à Roland-Garros (Photo: Cyrille Cadet / AFP)

PARIS (AFP) - L'espoir de voir Jo-Wilfried Tsonga triompher à Roland-Garros a été différé d'au moins un an après sa défaite par KO face à Juan Martin Del Potro en huitièmes de finale lundi.

Après l'élimination indiscutable (6-1, 6-7, 6-1, 6-4) du Manceau, Gaël Monfils restait le dernier représentant français. Programmé en clôture lundi sur le Suzanne-Lenglen, son match face à Andy Roddick n'a commencé qu'à 19h46, trop tard sans doute pour se terminer avant la tombée de la nuit.

Chez les dames, Virginie Razzano a calé sec (6-1, 6-2) face à l'Australienne Samantha Stosur dans un match bizarre, devant un Central encore sonné par l'élimination de Tsonga, bouté hors du tournoi par un Argentin impassible.

A 20 ans seulement, Del Potro a fait preuve d'un calme déroutant, ne donnant aucune prise à Tsonga pour enflammer le match. Comme anesthésié par la Tour de Tandil (1,98 m), le Français a seulement pu organiser un début d'incendie, en égalisant à un set partout sur un enchaînement service-smash tonitruant.

Pour le reste, il a surtout crié sa frustration devant les grands coups de débordements de Del Potro, cinquième joueur mondial, qui, avec ses immenses segments, a balayé le court comme au sécateur.

"Avec l'envergure qu'il a, il est quarante centimètres au-dessus de tout le monde. Quand il sert, on a l'impression qu'il est au filet", a constaté Tsonga.

Très solide en retour et du fond, Del Potro n'a laissé que peu de points "gratuits" au Français. Les deux joueurs ont fait plus ou moins jeu égal en termes de points gagnants. Mais l'Argentin a été beaucoup plus régulier (22 fautes directes contre 41 à Tsonga).

"Je n'attendais pas qu'il me joue autant du fond du court. Sa tactique m'a paru bizarre", a estimé Del Potro qui jouera son troisième quart de finale de Grand Chelem de rang après l'US Open 2008 et l'Open d'Australie en janvier.

"Je n'ai pas réussi aujourd'hui à mettre mon coup droit là où j'en avais envie. J'avais tellement envie de bien faire que, peut-être, je me suis un peu précipité par moments", a regretté Tsonga. Mais "en face il y avait un mur, Del Potro a simplement été trop fort", a rappelé son entraîneur Eric Winogradsky.

"Avec le jeu que j'ai développé, je n'ai pas forcément beaucoup de regrets à avoir. J'ai même eu de la chance d'avoir gagné un set", a acquiescé Tsonga, trop impuissant pour vraiment s'en vouloir, mais conscient qu'un quart face à Tommy Robredo aurait été une belle occasion d'aller encore plus loin.

"A voir les favoris malmenés, on se dit que c'est peut-être notre tour. Le tournoi est ouvert", a-t-il estimé, en pensant très fort à son copain Monfils.

"Je le vois capable d'aller au bout. Il a le niveau de jeu pour", a souligné Tsonga qui, pour sa part, a promis de revenir "plus fort" l'année prochaine.

En attendant, il espérait avoir cloué le bec à ceux qui disent qu'il n'avait aucun avenir sur terre battue. "Je ne veux plus entendre ça", a asséné Tsonga, dont c'était seulement le deuxième Roland-Garros après celui de 2005.

Virginie Razzano, au vu du scénario de son match, a encore moins de regrets à avoir, si ce n'est celui d'être complètement passée à côté d'un quart de finale pourtant accessible sur le papier.

Opposée à la 32e mondiale, qui n'est pas une spécialiste de la terre battue, la Nîmoise n'est jamais parvenue à se libérer pour sombrer dans un océan de fautes directes. Dommage car son tableau s'était dégagé encore un peu plus lundi avec l'élimination de Jelena Jankovic par la Roumaine Sorana Cirstea.

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