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Rallye Paris-Dakar

Retour à la tradition

par Clarisse Vernhes

Article publié le 31/12/2000 Dernière mise à jour le 30/12/2000 à 23:00 TU

Contrairement à l'édition précédente, qui traversait l'Afrique d'Ouest en Est avec une arrivée au pied des pyramides egyptiennes, le 23ème rallye Paris-Dakar marque un retour aux sources : 10 739 kilomètres (dont 6 180 de spéciales et 4 559 de liaisons), traversée de six pays (France, Espagne, Maroc, Mauritanie, Mali et Sénégal) et le tout en 21 jours pour les 360 autos, motos et camions qui participent à l'événement.
C'est vers 5H du matin le 1er janvier 2001 que les concurrents du Dakar partent du Champ de Mars, à Paris, pour rejoindre Dakar, la capitale sénégalaise, 21 jours plus tard. La 23ème édition du rallye Paris-Dakar long de 10 739 kilomètres, a un «parcours plus traditionnel» a déclaré Hubert Auriol, directeur général depuis sept ans du rallye-raid le plus célèbre au monde. Ex-vainqueur moto et auto de l'épreuve, il promet une course «recentrée sur ses vraies valeurs, celles de l'effort humain, de l'aventure, de la découverte, de l'entraide, du rêve et du dépassement de soi».

Pour revenir «aux valeurs fondamentales du rallye» l'organisation a décidé pour le Dakar version 2001 le retour au premier plan des véhicules d'assistance : autos ou camions. Les concurrents ne sont donc plus suivis par avion pour «demeurer fidèles à l'esprit du Dakar» et «mettre tout le monde sur la piste» affirme Hubert Auriol. Autre innovation cette année, la neuvième étape longue de 518 kilomètres qui se déroulera en Mauritanie s'effectuera sans road-book. Le parcours redevient donc classique, comme celui proposé la première fois en 1979 par Thierry Sabine. «On a pensé que c'était le bon moment pour effectuer ce retour aux sources qui entre dans le cadre d'une stratégie pour l'intérêt de la course» a expliqué Hubert Auriol.

Menaces sur le rallye

Au-delà de cette aventure dans les dunes de sable, c'est aussi l'ombre du Front Polisario qui va planer sur l'épreuve à travers la menace du mouvement indépendantiste sahraoui de «reprendre ses activités militaires en légitime défense» quand la course traversera le Sahara occidental occupé par le Maroc depuis des années.

Quant aux étapes en Mauritanie, le commandant Brahim Ould Cheibany, porte-parole de l'Etat-major de l'armée mauritanienne a déclaré quelques jours avant le départ : «toutes les conditions de sécurité seront assurées aux concurrents sur le sol mauritanien». En 1999, la traversée de la Mauritanie avait été marquée par le braquage de véhicules du rallye près de la ville de Tichitt, dans le désert.

Les concurrents espèrent que l'aventure sportive du rallye Paris-Dakar 2001 ne souffrira pas des conséquences de la situation politique et que l'interruption et le pont aérien du millésime 2000 pour éviter une menace terroriste interrompant ainsi pendant quatre jours l'épreuve entre le Niger et la Libye, ne se reproduiront pas.