Plus de sports

L’Algérie reçoit les Jeux africains

par Marc Verney

Article publié le 03/07/2007 Dernière mise à jour le 03/07/2007 à 18:38 TU

En 2003, les Jeux africains se sont tenus à Abuja. (Nigeria)
(Photo : AFP)

Plus de 10 000 sportifs et personnels d’accompagnement sont attendus en Algérie pour les IXe Jeux africains qui se déroulent du 11 au 23 juillet 2007. Depuis l’édition inaugurale de 1965, ces jeux ont cependant de la difficulté à s’imposer comme le rendez-vous de tout un continent.

Vingt-neuf ans après avoir reçu les troisièmes Jeux africains en 1978, l’Algérie s’apprête à accueillir de nouveau du 11 au 23 juillet 2007 la fine fleur du sport continental. Organisés par le Conseil supérieur du sport en Afrique, l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (Acnoa) en liaison avec le Comité d’organisation des Jeux d’Alger, les jeux africains accueillent les meilleurs athlètes de 52 pays qui s’opposeront pacifiquement dans 29 disciplines, dont trois paralympiques.

Les disciplines des Jeux d’Alger

23 disciplines olympiques : athlétisme, aviron, beach volley, badminton, basket-ball, boxe, cyclisme, équitation, escrime, football, gymnastique, haltérophilie, handball, judo, luttes, natation, taekwondo, tennis, tennis de table, tir, voile, volley-ball, water polo. 3 disciplines non olympiques : échecs, karaté, kick boxing. 3 disciplines paralympiques : basket ball en fauteuil roulant, goal ball, athlétisme.

«L’Algérie organisera les meilleurs Jeux africains», a promis Yiahia Guidoum, le ministre algérien de la Jeunesse et des Sports, le 11 novembre 2006 devant l’ensemble des représentants des instances sportives africaines. Et ce n’est pas gagné d’avance. Il s’agira de faire mieux que l’Afrique du Sud en 1999 et que le Nigeria en 2003 qui avaient lourdement investi dans les infrastructures. Abuja notamment avait accueilli les Jeux dans un stade flambant neuf. Ce qui ne sera a priori pas le cas en Algérie, qui dispose d’un lot d’infrastructures datant des Jeux méditerranéens de 1975 et des précédents Jeux africains de 1978. L’hébergement des délégations est également un casse-tête pour les organisateurs : en pleine année universitaire, des cités entières ont dû être vidées de leurs occupants afin d’y réaliser les réparations les plus urgentes pour, in fine, y héberger la plupart des athlètes.

Quatre villes se répartissent les compétitions : les cérémonies officielles et les événements sportifs principaux se déroulent à Alger (stade olympique du 5-Juillet), Boumerdès accueille des rencontres de football, le kick boxing et le taekwondo, Blida, du football, les sports équestres, le volley-ball et le basket en fauteuils roulants, Tipaza, des épreuves d’aviron, de cyclisme, d’haltérophilie, de handball et de tir. Par ailleurs, il y aura bien des mesures antidopage pendant ces Jeux : le Comité national olympique algérien a prévu un dispositif comprenant une vingtaine de stations de contrôle. Les échantillons collectés seront acheminés vers un laboratoire de Tunis agréé par l’Agence mondiale antidopage.

Peur sur les jeux ?

Hormis les problèmes de sécurité, sur le plan sportif c’est l’inquiétude pour la pérennité de la compétition. Petit à petit, les Jeux africains basculent dans la liste des rendez-vous de seconde catégorie. La compétition a du mal à mobiliser systématiquement les meilleurs sportifs de chaque discipline. En athlétisme notamment, c’est la pleine saison des Grands Prix, à Rome, Sheffield, Madrid… et un quotidien algérien, El Watan, dans son édition électronique du 13 juin dernier, a relayé l’appel du président du comité d’organisation, Djaâfsar Yefsah, martelant que l’Algérie refusait «d’organiser des jeux destinés aux athlètes remplaçants». Alors tout le monde a semblé vouloir retrousser ses manches : des aides, venues notamment de l’Acnoa, ont été versées à certaines petites fédérations sportives nationales désargentées.

Au niveau des résultats, l’Algérie, pays organisateur, cherche à briller : le pays vise la deuxième place au classement général des médailles alors qu’il n’avait obtenu que le quatrième rang en 2003. En face, l’opposition des sportifs nigérians, égyptiens et sud-africains, respectivement 85, 81 et 63 médailles d’or aux Jeux 2003, sera féroce.

Ces Jeux africains sont suivis de très près par les Jeux afro-asiatiques, qui se déroulent à Alger du 28 juillet au 4 août 2007.

Les médailles des Jeux africains 2003 à Abuja (Nigeria)

1/ Nigeria (85 or, 90 argent, 56 bronze) 231 2/ Egypte (81 or, 66 argent, 71 bronze) 218 3/ Afrique du Sud (63 or, 59 bronze, 52 bronze) 174 4/ Algérie (32 or, 24 argent, 32 bronze) 88 5/ Tunisie (30 or, 29 argent, 30 bronze) 89 6/ Cameroun (8 or, 4 argent, 23 bronze) 35 7/ Sénégal (6 or, 9 argent, 19 bronze) 34 8/ Ethiopie (5 or, 8 argent, 7 bronze) 20 9/ Kenya (5 or, 5 argent, 14 bronze) 24 10/ Ghana (4 or, 5 argent, 14 bronze) 23 11/ Botswana (4 or, 1 argent, 6 bronze) 11 12/ Angola (3 or, 3 argent, 7 bronze) 13 13/ Madagascar (3 or, 3 bronze) 6 14/ Libye (2 or, 4 argent, 7 bronze) 13 15/ Zimbabwe (2 or, 3 argent, 2 bronze) 7 16/ Lesotho (2 or, 1 argent, 3 bronze) 6 17/ Côte d’Ivoire (1 or, 1 argent, 7 bronze) 9 18/ Niger (1 or, 1 argent, 3 bronze) 5 19/ Tanzanie (1 or, 1 bronze) 2 20/ Cap Vert (1 or) 1 21/ Centrafrique (1 or) 1 22/ Seychelles (10 argent, 6 bronze) 16 23/ Namibie (3 argent, 4 bronze) 7 24/ Soudan (2 argent) 2 25/ Congo (1 argent, 5 bronze) 6 26/ Mali (1 argent, 5 bronze) 6 27/ Zambie (1 argent, 5 bronze) 6 28/ Burkina Faso (1 argent, 4 bronze) 5 29/ Ouganda (1 argent, 4 bronze) 5 30/ Bénin (1 argent, 2 bronze) 3  31/ RD Congo (1 argent, 1 bronze) 2 32/ Gabon (1 argent) 1 33/ Gambie (1 argent) 1 34/ Maurice (3 bronze) 3 35/ Togo (3 bronze) 3  36/ Guinée (1 bronze) 1 37/ Sao Tomé & Principe (1 bronze) 1 38/ Sierra Leone (1 bronze) 1