Cyclisme
Vuelta 2007, un tout petit tour… d’Espagne ?
par Marc Verney
Article publié le 29/08/2007 Dernière mise à jour le 29/08/2007 à 16:23 TU
Carte du Tour d'Espagne 2007.
www.lavuelta.com
Les épreuves cyclistes passent… et se ressemblent… Après un Tour de France miné par les scandales de dopage, la Vuelta espagnole, qui part ce samedi 1er septembre de Vigo (nord-ouest du pays) se fera sans les trois premiers de l’an passé. Le vainqueur 2006, Alexandre Vinokourov a été contrôlé positif en juillet sur la Grande Boucle française.
Le tour cycliste d’Espagne 2007, qui se déroule du 1er au 23 septembre de Vigo à Madrid, se fera sans le trio vainqueur de l’an passé. On ne trouvera sur la ligne de départ de la cité galicienne, ni Alexandre Vinokourov, le vainqueur 2006, ni Alejandro Vaverde (2e), ni Andreï Kashechkin (3e) ; ce dernier, contrôlé positif le 1er août, est à l’origine du rejet de la formation Astana de l’épreuve 2007.
Drôle de Vuelta 2007 dont le dossard n°1 sera porté par l’Espagnol José Luis Arrieta (AG2R), simple vainqueur d’une seule étape en 2006… Au total, ce sont 21 équipes qui participent à l’épreuve, qui comporte 21 étapes, dont quatre de haute montagne et deux contre-la-montre individuels pour un parcours total de 3241 km.
Audience en berne
« La Vuelta est toujours une course intéressante », a martelé l’Espagnol Pedro Delgado, deux fois vainqueur de l’épreuve, à l’occasion de sa présentation en décembre dernier. Problème : située après un Tour de France martyrisé par les affaires de dopage, la Vuelta passionne moins. Du coup, les organisateurs sortent le grand jeu afin de crédibiliser ce qui peut encore l’être : 80 contrôles surprise seront organisés durant la compétition et le leader du classement général sera suivi au quotidien, le tout pour un budget de 180 000 euros.
Mais l’audience de la compétition chute d’année en année. L’affaire Puerto, scandale de dopage sanguin qui touche l’ensemble du cyclisme professionnel depuis l’Espagne et le discrédit qui entoure le cycliste salamanquais Roberto Heras, vainqueur de la Vuelta 2003 et 2004, contrôlé positif à l’EPO sur la vingtième étape du tour ibérique 2005, n’ont pas amélioré l’image du cyclisme dans la péninsule.
Soupçons sur les stars
Le team germano-italien Milram aligne ses deux grandes vedettes, Erik Zabel et Alessandro Petacchi. Les deux personnages sont poursuivis par de sombres rumeurs : Zabel a avoué s’être dopé en 1996, suite aux révélations d’anciens cyclistes de l’équipe Deutsche Telekom en 2007, quant à Petacchi (17 victoires d’étape sur la Vuelta), un contrôle antidopage positif au salbutamol (cependant classé par la Fédération italienne de cyclisme) fait douter de l’ensemble de ses performances. Autre star présente, le Russe Denis Menchov (Rabobank) ; le vainqueur du Tour d’Espagne 2005 et 6e du Tour de France 2006 a toutefois abandonné lors de la 17e étape de la Grande Boucle française 2007. Par ailleurs, on suivra Tom Boonen (Quickstep-Innergetic), le Vélo d’or 2005, qui a gagné deux étapes sur le dernier tour hexagonal.
Cinq équipes françaises sont engagées dans ce 62e Tour d’Espagne. Pour l’équipe AG2R, on s'intéressera plus particulièrement à José Luis Arrieta, vainqueur d’une étape en 2006 mais également Stéphane Goubert, arrivé premier Français du dernier Tour de France. Chez Bouygues Télécom en revanche, on mise sur les jeunes comme Julien Belgy, Saïd Haddou ou Vincent Jérôme en l’absence des leaders naturels Pierrick Fédrigo (vainqueur du 40e Tour du Limousin) et Thomas Voeckler (un des maillots jaunes du Tour de France 2004). Sylvain Chavanel sera pour sa part le « patron » de l’équipe Cofidis alors que le team Crédit Agricole sera organisé autour de l’Italien Pietro Caucchioli. Enfin, malgré son abandon sur le Tour du Limousin 2007, c’est le coureur belge Philippe Gilbert qui sera le chef de file de la Française des Jeux.
