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Basket-ball – NBA (Play-offs, 1er Tour)

San Antonio, les causes d’un couac

par David Kalfa (avec AFP)

Article publié le 30/04/2009 Dernière mise à jour le 30/04/2009 à 16:24 TU

Tony Parker et Tim Duncan, abasourdis par l'élimination des Spurs.(Photo : Reuters)

Tony Parker et Tim Duncan, abasourdis par l'élimination des Spurs.
(Photo : Reuters)

Les Spurs de San Antonio ont été éliminés par les Mavericks de Dallas au 1er Tour de la phase finale du championnat nord-américain de basket-ball. C’est la première fois depuis 2000 que les « Eperons » sont sortis aussi vite des play-offs. Cet échec était pourtant prévisible. Explications.
« Les Mavericks nous ont battu, car ils étaient la meilleure des deux équipes, c'est tout. » Le constat de Gregg Popovich, l’entraîneur des Spurs de San Antonio, a le mérite d’être clair et honnête. L’explication est toutefois un peu courte : ses joueurs n’ont pas juste été éliminés au 1er Tour de la phase finale du championnat nord-américain de basket-ball parce Dallas était trop fort. Les Texans se sont présentés en play-offs avec quatre sérieux handicaps.

Manu Ginobili sur le banc des Spurs.(Photo : Reuters)

Manu Ginobili sur le banc des Spurs.
(Photo : Reuters)

L’absence de Manuel Ginobili

Chez les Spurs, le fonctionnement du collectif est simple. Il y a trois stars : Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili. Et ce « Big Three » est épaulé par une dizaine de joueurs de devoir. Or, les quadruples champions NBA ont abordé les play-offs sans leur arrière argentin, blessé à une cheville. Sans Ginobili, San Antonio manque de créativité et de variété dans son jeu offensif.

Un Tim Duncan diminué

La pierre angulaire de l'équipe, Tim Duncan, n’était pas au mieux dans la série face à Dallas, malgré 30 points lors du dernier match. Lors de la 3e rencontre, l’intérieur originaire des Iles Vierges s’est fendu d’un bilan famélique : 4 points et 2 rebonds. Tim Duncan a tourné à 19 points, 8 rebonds et 3 passes décisives face aux « Mavs ». C’est la plus mauvaise saison de « Timmy » depuis ses débuts en NBA, en 1997. Ses difficultés s’expliquent par des douleurs récurrentes aux genoux, mais aussi par le poids de l’âge.

Bruce Bowen ne défend plus avec la même ardeur à 38 ans.(Photo : Reuters)

Bruce Bowen ne défend plus avec la même ardeur à 38 ans.
(Photo : Reuters)

Un effectif vieillissant

La vieillesse n’a pas toujours été synonyme de naufrage à San Antonio. Mais le manque d’impact physique a tout de même fini par rattraper son escouade de trentenaires (la moyenne d’âge est de 30 ans avec trois joueurs de plus de 35 ans). L’expérience ne compense pas tout, comme l’admet le Français Tony Parker : « Les Spurs souhaitaient poursuivre avec cette équipe jusqu'en 2010. Là, si on veut être compétitif l'année prochaine, il faut apporter de gros changements. »

Une défense moins imperméable

Autre nécessité : réintroduire la défense de fer des Spurs. Même si les « Eperons » n’ont concédé que 93,3 points par match en 2008-2009 (deuxième meilleure défense derrière les Cavaliers de Cleveland), les Texans ne protègent plus leur panier avec la même intensité collective. Il faudra y remédier comme l’a confié Tony Parker : « En récupérant Manu Ginobili l'année prochaine et en effectuant de bons choix dans les ‘role-players’, je pense qu'on peut revenir très rapidement en haut de l'affiche. Je reste vraiment confiant pour la suite. »