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Basket-ball (NBA)

Joakim Noah vaincu mais valeureux

par Christophe Carmarans

Article publié le 04/05/2009 Dernière mise à jour le 05/05/2009 à 10:55 TU

Sorti après sa 6e faute, Joakim Noah assiste impuissant à l'élimination des Bulls.(Photo: Reuters)

Sorti après sa 6e faute, Joakim Noah assiste impuissant à l'élimination des Bulls.
(Photo: Reuters)

Le parcours de Joakim Noah et des Chicago Bulls en play-offs s’est arrêté dès le premier tour face à Boston. La performance de l’ex-Florida Gator a néanmoins marqué les esprits dans une série en sept matchs qui restera longtemps dans les mémoires.

Le vague à l’âme. Le sentiment se lisait sur le visage de Joakim Noah sur le banc des vaincus à l’issue d’un match 7 à Boston qui a tourné à l’avantage des tenants du titre, vainqueurs 109-99 d’une équipe de Chicago qui a fini par rendre les armes après avoir beaucoup lutté. Habitué au succès avec les Florida Gators, équipe universitaire avec laquelle il remporta deux titres de champion NCAA en 2006 et 2007, « Jo » aura toujours du mal avec les échecs, question de gènes (père tennisman, grand père footballeur) et de tempérament.
 

Sortir au premier tour pourtant, cela arrive aux meilleurs, son probable futur coéquipier en équipe de France,Tony Parker, en avait fait l’amère expérience quelques jours plus tôt, et pour la première fois de sa carrière, quand San Antonio avait dû baisser pavillon devant Dallas par 4 victoires à 1. Drafté par les Bulls en 2006, Noah faisait pour la première fois connaissance avec les play-offs car son équipe ne s’était pas qualifiée en 2008. Classés 7e de la saison régulière à l'Est avec un bilan passable de 41 victoires pour autant de défaites, cette saison le club mythique (6 titres avec Michael Jordan entre 1991 et 1998) a montré ses progrès mais ne partait évidemment pas favori face aux Boston Celtics, sacrés champions l’an dernier face aux L.A. Lakers.

 

Une série inoubliable

 

L’indisponibilité de l’intérieur Kevin Garnett, meilleur joueur et catalyseur des Celtics, avait cependant nivelé les valeurs et cela a donné l’une des séries de play-offs les plus excitantes de l’histoire avec cinq matchs conclus par un écart inférieur ou égal à trois points dont deux après une prolongation (match 1, match 5), un après deux prolongations (match 4) et un autre après trois prolongations (match 6), Boston s'adjugeant donc la série par 4 victoires à 3. Confronté dans la raquette à des joueurs à qui il rendait une vingtaine de kilos, le grand Joakim (2,11 m) a quand même crevé l’écran, affichant la même combativité qu’il l’avait déjà rendu célèbre en universitaire (il avait été élu meilleur joueur du Final Four 2006).

 

Même si la série contre les Celtics s’est terminée sur une fausse note pour lui - Noah a été éliminé pour 6 fautes à 46 sec de la fin d’un match 7 où les Bulls n’ont guère fait illusion (- 18 dans le 2e quart-temps) - le Franco-américano-suédois (il a les trois nationalités) a haussé le niveau de son jeu d’un cran, comme le font tous les bons joueurs quand arrive la « post-saison ». Au final, il a terminé troisième rebondeur et cinquième contreur du premier tour avec une moyenne de 10,1 points, 13,1 rebonds et 2,1 contres en 38 mn de jeu par rencontre. Un moment discuté lors de sa première saison, Joakim Noah est devenu indispensable aux Bulls, équipe en devenir dont on reparlera.