par Pierre Firtion
Article publié le 25/07/2009 Dernière mise à jour le 25/07/2009 à 16:55 TU
Didier Ovono, depuis quand êtiez-vous en contact avec Le Mans ?
Le club me suivait depuis près de 8 mois et un match amical joué en France face au Mali (le 19 août 2008, Ndlr). On s’était imposés 1-0. J’avais encore deux ans de contrat avec le Dynamo Tbilissi, mais Le Mans a commencé son approche à ce moment-là.
Rejoindre la Ligue 1, était-ce un rêve ?
Oui, c’était un rêve, car je suis un francophone et parce que la Ligue 1 est très suivie au Gabon. C’est une étape supplémentaire dans ma carrière.
A l’issue de la saison 2005-2006, vous avez été élu deuxième meilleur gardien d’Amérique centrale et du Sud. Vous évoluiez alors à l’Alianza FC, un club du Salvador.
En Amérique du Sud, le football est roi. Les Sud-Américains ont été étonnés de voir un gardien africain faire les mêmes choses qu’eux. Ça sortait de l’ordinaire ! C’est vrai que j’ai fait une très bonne saison là-bas. J’ai eu beaucoup de chance.
Gardez-vous de bons souvenirs de votre passage là-bas ?
Oui. J’ai même gardé pleins d'amis là-bas. Je n’ai surtout jamais revu un public aussi dévoué à son équipe. Les supporteurs répondaient toujours présents, quoiqu’il arrive. Ils m’ont appris à respecter le club. Et lorsque je suis parti, ils ont compris que je devais franchir un nouveau palier. Ils ont été compréhensifs et fidèles. Je reçois encore aujourd’hui des courriers électroniques d’encouragement. Ils suivent ma carrière et ça, c’est fantastique !
Vous avez remporté la Coupe de Géorgie avec le Dinamo Tbilissi et vous voilà au Mans. Tout va bien pour vous.
Tout va bien, oui et non. On a tout de même laissé filer le titre, la saison passée, avec le Dinamo. On a remporté la Coupe et la Supercoupe de Géorgie, mais pas le championnat. On a malheureusement concédé un nul alors qu’il fallait s’imposer lors de la dernière journée. En ce qui me concerne, je dois continuer à progresser, car je n'ai pas atteint mon meilleur niveau.
Quel serait votre rêve ? Evoluer dans un grand club ?
Je ne suis pas un rêveur. Je dois beaucoup travailler et réussir une belle saison en France. C’est-à-dire, être régulier avec Le Mans et remporter une coupe, par exemple. Si, en plus, le Gabon se qualifie pour la Coupe du monde, des gros clubs s’intéresseront à moi. Beaucoup d'entre eux ont des gardiens âgés de 35-36 ans. Si j’arrive à tirer mon épingle du jeu, ils ne resteront peut-être pas indifférents.
Quels sont vos objectifs cette saison avec le Mans et avec le Gabon ?
Au Mans, je travaille pour être titulaire en début de saison. D’un point de vue collectif, faire mieux que la saison passée (16e de Ligue 1, Ndlr), ce serait déjà une bonne chose. Le MUC72 inaugurerait son nouveau stade en première division. En sélection, j’espère qu’on va garder notre dynamique de victoires en éliminatoires combinées CAN/Mondial 2010 et se qualifier pour la CAN en Angola. Si on obtient, en plus, notre billet pour l’Afrique du Sud, ce sera le jackpot.
Voir la partie Afrique de l'entretien.