football
CAN 2000

 

RESULTATS
Le score des matchs, le classement des équipes.

ANALYSES
En direct de la CAN 2000, les chroniques des envoyés spéciaux de RFI.

LES EQUIPES
Voici le descriptif des 16 équipes qui vont s'affronter durant la CAN 2000.

CALENDRIER
Une longue compétition qui se déroule du 22 janvier au 13 février au Nigéria et au Ghana

L'HISTORIQUE
Toutes les principales dates de la Coupe d'Afrique des Nations

LE PALMARES
Le palmarès des éditions précédentes, du Soudan au Burkina-Faso.

 


HISTORIQUE

CAN 2000 :
Un prestige et une notoriété acquis au fil des éditions

En un peu plus de quarante ans d’existence, la Coupe d’Afrique des nations est devenue l’une des compétitions sportives les plus représentatives en Afrique. Elle a permis l’émergence de grandes équipes et de grands joueurs.

Calquée sur le modèle de la Copa America qui existe depuis 1916, la Coupe d’Afrique des nations, qui a vu le jour en 1957, est la deuxième épreuve du genre, plus vieille de trois ans que le Championnat d’Europe des nations. Mais la CAN a été longtemps l’affaire de quelques pays. Pour organiser une coupe réservée à des nations à la fin des années 50, il fallait des... nations. Sur le papier, il n’existait qu’une poignée d’Etats, la décolonisation n’avait à ce moment pas totalement pris fin en Afrique. C’est pourquoi la CAN ne sera disputée que par cinq pays (Egypte, Ethiopie, Soudan, Tunisie et Ouganda) lors de ses trois premières éditions : 1957, 1959 et 1962. C’est à l’occasion de la quatrième édition au Ghana en 1963, que la compétition va déborder du cadre des pays qui l’avaient fondée. La plupart des Etats avaient alors accédé à la souveraineté, ils pouvaient donc adhérer à la CAF (Confédération africaine de football) qui organisait le tournoi. En dépit du nombre croissant d’engagés, seules huit équipes ont été admises à participer au tournoi final jusqu’à 1990 en Algérie. En 1992, au Sénégal, le chiffre sera porté à 12 puis à 16 en 1996, en Afrique du Sud. Mais l’histoire retiendra que 15 pays ont pris part à ce tournoi, les autorités politiques du Nigeria décidant, à la dernière minute, de retirer de la compétition les Super Eagles, tenants du titre.

Deux pays hôtes : une première pour l’an 2000

Les vingt et une éditions disputées à ce jour ont été organisées dans quatorze pays. La palme revient à l’Egypte et à l’Ethiopie qui ont chacune accueilli trois fois la compétition. Les pays du Nord ont organisé huit éditions alors qu’en Afrique centrale, par exemple, le Cameroun a été le seul pays hôte de la CAN en 1972. L’édition de l’an 2000 sera la première organisée conjointement par deux pays (Ghana et Nigeria). Organiser ne signifie pas gagner, neuf fois seulement le pays d’accueil l’a emporté. Au plan de la compétition, sur les trente nations qui ont pris part à la CAN, cinq ont été marquantes. Il s’agit de l’Egypte, du Ghana, de la République démocratique du Congo (ex-Zaïre), du Cameroun et du Nigeria. Egyptiens et Ghanéens détiennent le record de victoires (quatre pour le Black Star et les Pharaons). Les Egyptiens sont les pionniers, lauréats des deux premières éditions, ils s’imposeront plus tard en 1986 et 1998. Les Ghanéens, eux, ont été les premiers footballeurs de l’Afrique noire à remporter l’épreuve en 1963, puis en 1965, 1978 et 1982. Ils ont fait des émules avec les Zaïrois. Imitant N’Krumah qui ne refusait rien à sa sélection nationale, Mobutu a mis lui aussi un maximum de moyens à la disposition des "Léopards". Pour rendre plus disponibles certains joueurs, le chef d’Etat zaïrois est même allé jusqu’à racheter des contrats à des clubs belges qui les avaient recrutés. Le Zaïre pose son empreinte sur la CAN entre 1968 et 1976, gagnant au passage le trophée à deux reprises (1968 et 1974). Les années 80 de la CAN sont celles des "lions indomptables" du Cameroun symbolisés par Roger Milla. Ils commencent leur montée en puissance en 1984 à Abidjan, où ils deviennent champions pour la première fois. Deux ans plus tard, il sont finalistes en Egypte et redeviennent champions en 1988 au Maroc. Les années 90 auraient dû être celles du Nigeria, si un dictateur comme Sani Abacha ne s’était pas mêlé de football. La belle démonstration du groupe des Yekini, Okocha et Cie faite en 1994 en Tunisie n’aura pas de suite. Le boycott du Nigeria en 1996 est suivi de la suspension par la CAF en 1998. Quel gâchis !

La CAN n’aurait pas offert le même spectacle sans les grands attaquants. Les années 60-70 ont été marquées par le règne des Ghanéens Wilberforce Mfum, Osie Koffi, de l’Ivoirien Laurent Pokou (record du nombre de buts avec 14 réalisations), du Marocain Ahmed Faras, du Zaïrois Ndaye Mulamba (9 buts pendant l’édition de 1974). La génération des années 80/90 est mieux connue, elle a profité de l’avènement de la télévision. C’est à partir de 1982, qu’on assiste au début de la retransmission des matches de la CAN sur le petit écran dans de nombreux pays africains. On découvre alors des buteurs nommés Roger Milla, Abdoulaye Traoré (Côte d’Ivoire) et Rashidi Yekini.

ALEX SALL

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