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Cet article est publié en collaboration avec Metro (www.metrofrance.com)
(Photo AFP)



Aboubacar Titi Camara le Guinéen évolue dans l'équipe d'Al Saïliya au Qatar.





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Vox populi, vox dei  ( 22/01/2004)

A l’image de Patrick Mboma, actuel meilleur buteur de la compétition, ou d'Aboubacar Titi Camara, nombre de footballeurs africains engagés dans la CAN évoluent loin de chez eux.

De notre envoyé spécial en Tunisie

Les deux tiers des footballeurs africains venus ici en Tunisie -234 sur 352, soit une moyenne de quatorze joueurs sur 22 par équipe- disputer la Coupe d'Afrique des nations jouent tous hors de leur pays.

Parfois ils jouent tout simplement dans un pays limitrophe ; l'Afrique du Sud, par exemple, aspire nombre de talents de sa zone régionale. Parfois, ils évoluent à des milliers de kilomètres du pays qui les a vus naître. Si bien que des footballeurs africains, on en rencontre sous tous les cieux et même dans des lieux où on n'imaginerait pas qu'il s'en trouve un: l'Inde, les Philippines, la Chine, l'Albanie, l'Arménie, le Liban, Israël, l'Amérique latine, la Norvège, l'Ukraine, la Pologne, Chypre, Malte. Il serait moins long d'énumérer les pays où ils ne sont présents.

Le Camerounais Geremi Njitap a d'abord pris la route du Paraguay. Il était allé disputer un match amical avec les Lions indomptables au Brésil. Quelqu'un est venu, lui a proposé un contrat. "Je ne savais même pas, dit-il en souriant, où était situé le Paraguay." C'était en 1997. Il y est resté deux saisons avant de prendre la direction de la Turquie, puis du Real Madrid, puis de Chelsea.

Pourquoi partent-ils?

Ils sont à l'image des hommes qui ont participé à la ruée vers l'or, à la conquête de l'eldorado, cap à l'ouest. A cette nuance près que, pour eux, l'Est, le Nord, le Sud et l'Ouest ont le même sens.
L'argent, bien sûr. Les chercheurs français d'aujourd'hui se trouvent un peu dans la même situation. Le goût de l'aventure.

Les Africains n'ont peur de rien. Ils savent s'adapter à toutes les situations. Vivre en Union soviétique avant la glasnost n'était pas une sinécure.

Voyager, aller voir la vie ailleurs, découvrir le monde participe de l'accomplissement personnel de chaque individu. Un moyen de quitter l'adolescence pour entrer dans l'âge adulte. C'est un des legs de la tradition africaine.

Mais, et c'est l'essentiel, l'Africain ne perd jamais ses racines, ses sources. Il demeure en contact avec le village, son village, celui de ses ancêtres. Au fond de son âme, il reste un Africain d'abord.
Gérard Dreyfus
03/02/2004




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