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Maroc - Algérie (3-1)

Détestable!


Le Stade de Sfax, qui connaissait une ambiance de fête avant le début de la rencontre, s'est malheureusement transformé en champ de bataille entre supporters algériens et forces de l'ordre.
(Photo Haeckler/RFI)



Jawad Zairi (à genoux) célèbre le troisième but du Maroc qu'il vient d'inscrire à la fin des prolongations.
(Photo AFP)

  Maroc   (L'équipe)
  Algérie   (L'équipe)

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  Les Marocains, qui n'ont jamais baissé les bras, ont vu leur ténacité récompensée. Le reportage de Jean-François Pérès et Frédéric Suteau.
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Feuille(s) de Match
Maroc - Algérie 
La Maroc a gagné grâce à ses individualités. L'Algérie a perdu pour ne pas avoir cherché à jouer. Dans ce duel de casseurs, il y a eu surtout deux perdants: le football et l'Afrique.

De notre envoyé spécial en Tunisie

Quelle mouche les avait donc piqués? La première mi-temps fut l'une des plus insipides depuis bien longtemps en phase finale de CAN. Chaque contact était l'occasion d'un accrochage, d'une faute ou d'un mauvais coup. C'est bien simple, rien, mais rien du tout, pas une seule action à noter sur nos carnets. Une véritable bataille de chiffonniers au milieu du terrain. Un seul joli geste, un splendide ciseau du Marocain Jawad Zaïri, hélas pour lui précédé d'une faute, ce qui le priva d'un but superbe.

La chaleur des vestiaires n'avait pas modéré les intentions belliqueuses des protagonistes. On était chaque fois à la limite de l'attentat et on ne savait ce qui pourrait arrêter le massacre. L'arbitre libyen était dépassé par la violence des contacts. Il aurait dû sortir le rouge pour apaiser les esprits, le carton jaune ne servant à rien. Mais sans doute dans une ambiance hyper-tendue n'en eût-il pas le courage. On n'avait pas vu de football au cours de la phase initiale.

Le Maroc égalise à la 94e minute

Le jeu allait, heureusement, se réveiller quelque peu en deuxième période. Les Marocains semblaient être enfin entrés dans la partie. Tir de Mokhtari (52è), tentative de Talal El Karkouri (60è) après une nouvelle offensive signée Zaïri, probablement le meilleur attaquant depuis le début du tournoi. Un vrai feu-follet, diablement habile, élégant, toujours bien placé et efficace. Un joueur dont on n'a pas fini de parler. Le Maroc mettait la pression, sans parvenir à tromper Lounès Gaouaoui. Et comme ils l'avaient déjà fait auparavant, les Algériens, contre le cours du jeu, à sept minutes de la fin du temps règlementaire, allaient ouvrir le score. Au départ de l'action Hocine Achiou, Talal El Karkouri de la tête, donne en retrait sur sa droite à Abdelmalek Cherrad complètement démarqué. Khalid Fouhami est renvoyé dans ses filets.

Même avec les arrêts de jeu, personne n'ose penser à un succès du Maroc. Cherrad est à deux doigts de doubler la mise. Les secondes passent, trop vite pour les Marocains, interminables pour les Algériens. Temps additionnel. Ouaddou propulse dans les bras de Gaouaoui. Occasion manquée pour les protégés de Badou Zaki. L'arbitre commence à regarder son chronomètre lorsque...le ballon arrive dans les pieds de Marouane Chamakh seul sur le côté droit de la défense algérienne. But, après quatre minutes dans le temps additionnel. Le Maroc revient du bout du bout du monde. Et les Lions de l'Atlas ont, grâce à ce coup de théâtre inimaginable, reprit l'ascendant moral.

Un climat de guerre civile

Les jambes sont lourdes pour les deux prolongations. Derniers changements. Les joueurs semblent attendre l'épreuve des tirs au but. Première prolongation, une terrible frappe d'Anther Yahia cible l'extérieur du petit filet. La fatigue est au rendez-vous. Changement de côté. Youssef Hadji, entré sur le tard, donc encore au top physiquement, part à l'aventure dans le camp algérien, côté gauche, rentre dans la surface, pousse le ballon un peu plus sur sa gauche, affûte un tir croisé qui file doucement au fond du but 2-1 pour le Maroc. Le match est terminé, l'Algérie n'a plus de réaction. Elle va même encaisser un troisième but, signé Jawad Zaïri.

Pendant ce temps le public, essentiellement composé d'Algériens, se déchaîne, cassant les sièges et lançant des projectiles sur le terrain, notamment des sièges. Les forces de l'ordre interviennent alors sans ménagement pour évacuer les supporters algériens. Les Marocains devront, eux, attendre de longues minutes pour pouvoir se diriger vers la sortie, les échauffourées se poursuivant à l'extérieur du stade. Le public a-t-il déclenché au début ce climat de guerre civile entre les deux équipes ou bien les joueurs sont-ils venus avec l'intention d'en découdre, excitant par leur attitude le public? Sans doute un peu des deux. En tout cas, une détestable après-midi de football à Sfax.

Le défenseur marocain Walid Regragui demande de la mansuétude à l'égard des supporters algériens.
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Pour l'Algérien Samir Beloufa, les Fennecs ne se sont pas remis du coup dur de l'égalisation.
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Gérard Dreyfus
08/02/2004




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