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Tunisie - Nigeria (1-1) tirs au buts 5-3
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La Tunisie est en finale
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Capitaine rayonnant face au Nigeria, le Tunisien Khaled Badra sera malheureusement privé de la finale à cause de deux cartons jaunes. (Photo AFP)
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La Tunisie est en finale. Elle a pris le meilleur sur le Nigeria après l'épreuve des rtirs au but. L'équipe qui désirait le plus la victoire l'a emporté.
De notre envoyé spécial en Tunisie
La première demi-finale, à Radès, entre la Tunisie et le Nigeria aura été une affaire de penalties puis de tirs au but. Les Nigérians avaient ouvert le score à la 66ème minute par l'intéremédiaire de leur capitaine Jay Jay Okocha pour une faute de Karim Hagui sur Nwankwo Kanu. Un penalty tiré deux fois (et réussi chaque fois), l'arbitre ayant reproché à Okocha de s'être arrêté dans sa course d'élan.
L'autre capitaine, celui de la Tunisie, lui donnera la réplique un quart d'heure plus tard, suite à une faute dans sa surface de Seyi Olofinjana sur Ziad Jaziri. Khaled Badra prend Vincent Enyeama complètement à contre-pied. Un but partout à une dizaine de minutes de la fin du temps règlementaire, même résultat après les prolongations.
L'histoire ne repasse pas les plats
Okocha se souvient peut-être qu'il y a dix ans, dans l'autre stade de Tunis, à El Mensah, en demi-finale, les Green Eagles avaient obtenu leur billet pour la finale dans les mêmes circonstances s'imposant par quatre tirs au but à deux face à la Côte d'Ivoire. Hélas pour lui, il n'est pas fréquent que l'histoire repasse les mêmes plats.
Premier à s'élancer dans l'épreuve des tirs au but, Kahaled Badra. Il réussit sa tentative? John Utaka l'imite, puis Santos. Odemwemgie s'élance à son tour. Sa frappe trouve Ali Boumnijel sur sa trajectoire. 2-1 pour la Tunisie après deux tentatives de chaque côté. Mhedhebi, Yobo, Ben Achour, Udeze et Hagui réussiront, tour à tour, leur tentative pour une victoire finale tunisienne par 5 à 3.
Les Tunisiens n'ont pas volé leur victoire même si elle fut acquise in extremis. Après vingt premières minutes difficiles au cours desquelles les Nigérians avaient fait l'essentiel du jeu, les Lions de l'Atlas, peut-être intimidés par Okocha et Kanu ou impressionnés par leur succès face au Cameroun, se contentaient d'observer de visu leur adversaire, leur laissant du champ pour passer la ligne médiane.
Dans la seconde moitié de la phase initiale, on obtenait une explication à cette attitude frileuse. La Tunisie semblait avoir pour consigne un "tous pour Santos". Mais il aurait fallu éviter de lui adresser des ballons toujours en profondeur dans l'axe du but.Vincent Enyeama, au mieux de sa forme, n'était nullement impressionné et par trois fois au moins mettra fin aux espoirs du néo-Tunisien. Dans le même temps, le Nigéria avait réussi l'exploit de ne se créer aucune action de but. Une mi-temps assez bizarre.
Les Nigérians ont manqué de conviction
Au retour des vestiaires, du jamais vu, l'arbitre allait demander aux deux équipes de s'aligner face à la tribune officielle. On s'était trompé d'hymne avant le coup d'envoi de la demi-finale. Réparation était ainsi faite aux Nigérians.
La deuxième période allait être beaucoup plus consistante que la première, les Tunisiens variant enfin leurs angles d'attaque. De leur côté les Nigérians paraissaient s'être satisfaits de leur succès face au Cameroun. Ils n'étaient plus aussi mordants, mettaient parfois à contribution Ali Boumnijel qui comme son vis-à-vis Enyeama était dans un très bon jour, mais ils manquaient de conviction, à l'image de leur capitaine. Scénario qui allait se poursuivre pendant les deux prolongations avant qu'on n'en vienne aux tirs au but.
Et c'est ainsi que les Super Eagles se sont arrêtés en route. Et c'est ainsi que la Tunisie se retrouve pour la troisième fois de son histoire en finale d'une CAN. Une épreuve où, jusqu'à samedi, elle n'a pu faire mieux qu'une deuxième place.
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Gérard Dreyfus 11/02/2004
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