Corée
Corée du Nord : famine et réfugiés
Depuis cinq ans, des dizaines de milliers de Nord-Coréens fuient la famine qui aurait déjà tué près de deux millions de leurs compatriotes.
Une gestion autarcique de l'économie, conjuguée aux pires inondations de ce siècle, ont abouti en 1995 à un double drame dont la Corée du Nord ne s'est pas encore relevée. La disette aurait provoqué la mort de deux millions de personnes selon des chiffres impossibles à confirmer. A ce drame vient s'en ajouter un second: des centaines de milliers de Nord-Coréens ont traversé la frontière chinoise pour tenter d'échapper à la famine. Problème: la Chine, bien qu'alliée de Pyongyang depuis cinquante ans, leur refuse jusqu'à ce jour le statut de réfugiés qui permettrait à la communauté internationale de leur venir en aide.
Cela reviendrait à reconnaître que Kim Jong-Il est à la tête d'un régime devenu hostile à Pékin. Le risque serait aussi de créer un appel d'air provoquant l'émigration massive vers la Chine de nouveaux réfugiés nord-coréens. Depuis plusieurs années, ils sont quelques dizaines de milliers à errer ainsi, dénués de tout, dans la zone frontalière de Yangi où l'hiver est particulièrement rigoureux. Sur le chemin de l'exode, les candidats au départ risquent de se faire détrousser par des brigands.
Pour l'heure, Pékin et le HCR (Haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies) échangent des critiques: le HCR reproche à la Chine de se montrer insensible à la détresse des réfugiés tandis que celle-ci estime que rien ne saurait justifier une intervention de la communauté internationale.
Cela reviendrait à reconnaître que Kim Jong-Il est à la tête d'un régime devenu hostile à Pékin. Le risque serait aussi de créer un appel d'air provoquant l'émigration massive vers la Chine de nouveaux réfugiés nord-coréens. Depuis plusieurs années, ils sont quelques dizaines de milliers à errer ainsi, dénués de tout, dans la zone frontalière de Yangi où l'hiver est particulièrement rigoureux. Sur le chemin de l'exode, les candidats au départ risquent de se faire détrousser par des brigands.
Pour l'heure, Pékin et le HCR (Haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies) échangent des critiques: le HCR reproche à la Chine de se montrer insensible à la détresse des réfugiés tandis que celle-ci estime que rien ne saurait justifier une intervention de la communauté internationale.
par Pierre DELMAS
Article publié le 02/06/2000
