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Yaoundé Net Com 2001

Les cybercafés africains trouvent leur public

D'abord considérés comme des curiosités, les cybercafés africains font une percée. Sur les 2 500 cafés offrant un accès public à Internet que le site net-café guide recense dans 116 pays, on en dénombre 117 en Afrique. Avec 37 points publics de connexions, l'Afrique du sud caracole en tête, suivie du Kenya où 8 cybercafés sont opérationnels. Suivent le Maroc (une vingtaine de cafés connectés à la Toile), la Tanzanie et la Tunisie où la formule rencontre un succès grandissant. Au total, 25 pays africains sont dotés de cybercafés. Certains d'entre eux sont situés dans de grands hôtels qui en font d'abord un service à l'usage de leurs clients. D'autres, au contraire, se situent dans des quartiers populaires.

A défaut de statistiques sur leur fréquentation, on peut mesurer l'affluence dont ils bénéficient à leurs horaires d'ouverture. Ainsi, certains cafés, comme l'Ureds de Yaoundé et le Icafé de Maun (Botswana) sont ouverts 24 heures sur 24, tous les jours de la semaine. L'intérêt des cafés branchés se mesure aussi au nombre d'ordinateurs installés. Alors que le Dophia Café de Cotonou (Bénin) est équipé de dix ordinateurs, les clients de l'Epsilon-Omega de Lilongwe (Malawi) doivent patienter devant deux PC. Les tarifs des opérateurs de télécommunications et les marges encaissées par les tenanciers influent également sur l'affluence. Or, dans le domaine, les prix varient sur une échelle de 1 à 20 ! Par exemple, l'heure de consultation ne coûte qu'un quart de dollar au Hilton Hôtel d'Antananarivo, alors que l'usager du Chase cybercafé de Nairobi devra débourser 5,60 dollars. Facture encore plus salée pour l'internaute du Sedia Hôtel au Botswana : l'heure de surf lui coûtera 7,5 dollars américains.



par Yolande  Kouamé

Article publié le 15/07/2000