Espace
<i>«C'est un tournant !»</i>
Jean-François Haït est journaliste au magazine Ciel et espace (http://www.cieletespace.fr/). Il explique les enjeux de cette station spatiale internationale qui accueille pour la première à son bord des spationautes.
L'événement ? «C'est un tournant parce qu'en fait c'est la première fois que la station spatiale va être active et va servir à quelque chose. Ce projet dure depuis des années et a pris beaucoup de retard puisque le module d'habitation Zvezda a eu, à lui seul, deux ans de retard. Jusqu'à présent, ce projet était décrié en raison de multiples dérapages. Le budget atteint les 100 milliards de dollars, on peut le comparer en matière de coûts au projet Apollo pour la conquête de la Lune. C'est la première fois qu'il va y avoir de la vie sur cette station spatiale. Avec les vols de navette on est presque un peu blasés, cette fois il va se passer quelque chose de nouveau comme il n'en est pas arrivé depuis longtemps. Ce qui est intéressant avec cette mission c'est qu'on va enfin voir ce qui va se passer. Jusque là on a vu que les mauvais côtés, espérons que maintenant on verra les bons côtés. Il reste toujours un débat sur l'existence de cette station spatiale».
La mission ? «Cet équipage va essuyer les plâtresà Les plus expérimentés ce sont les Russes pour les vols de longue durée. C'est l'Américain qui commande, et c'est sûr que cela correspond à la participation très forte des Etats-Unis dans ce projet. L'Europe, elle, va envoyer un laboratoire, le Colombus orbital facility, qui permet entre autres d'effectuer de la recherche en micro gravité. Il peut y avoir des expériences de physique, de synthèse de molécule mais ce ne sera pas l'essentiel de leur mission. La mission des trois spationautes consistera essentiellement à la poursuite de l'assemblage et à la construction de la station pour les prochaines missions. Les assemblages avec sorties dans l'espace sont toujours spectaculaires».
Les enjeux ? «ISS est quatre fois plus grande que Mir. Le problème de Mir c'est qu'elle est ancienne et vétuste. ISS sera habitée en permanence avec une rotation des équipages. Il y aura donc toujours une présence dans l'espace puisque Mir sera détruite en février prochain. On se demande d'ailleurs toujours ce que Mir a donné en matière de recherches. Quant à la station spatiale internationale, elle n'a toujours pas de nom pour des raisons diplomatiques. On l'appelle ISS en attendant. La question que tout le monde se pose finalement avec ISS, c'est à quoi ça sert ? La nécessité de la présence de l'homme dans l'espace se pose».
La mission ? «Cet équipage va essuyer les plâtresà Les plus expérimentés ce sont les Russes pour les vols de longue durée. C'est l'Américain qui commande, et c'est sûr que cela correspond à la participation très forte des Etats-Unis dans ce projet. L'Europe, elle, va envoyer un laboratoire, le Colombus orbital facility, qui permet entre autres d'effectuer de la recherche en micro gravité. Il peut y avoir des expériences de physique, de synthèse de molécule mais ce ne sera pas l'essentiel de leur mission. La mission des trois spationautes consistera essentiellement à la poursuite de l'assemblage et à la construction de la station pour les prochaines missions. Les assemblages avec sorties dans l'espace sont toujours spectaculaires».
Les enjeux ? «ISS est quatre fois plus grande que Mir. Le problème de Mir c'est qu'elle est ancienne et vétuste. ISS sera habitée en permanence avec une rotation des équipages. Il y aura donc toujours une présence dans l'espace puisque Mir sera détruite en février prochain. On se demande d'ailleurs toujours ce que Mir a donné en matière de recherches. Quant à la station spatiale internationale, elle n'a toujours pas de nom pour des raisons diplomatiques. On l'appelle ISS en attendant. La question que tout le monde se pose finalement avec ISS, c'est à quoi ça sert ? La nécessité de la présence de l'homme dans l'espace se pose».
par Propos recueillis par Sylvie Berruet
Article publié le 30/10/2000