Syndrome du Golfe
Trop de questions sans réponse
Gérard Tricard, 36 ans, fait partie de ces vétérans malades. Il souffre de problèmes neurologiques, respiratoires et musculaires. «Avant, je faisais beaucoup de footing» raconte cet ancien brigadier, «aujourd'hui, je ne peux plus courir, le seul sport que je puisse me permettre, c'est la marche à pied». Sa vie sociale a également changé : «je peux être agressif, violent, et c'est difficile pour mon entourage . Avant la guerre, je n'étais pas du tout nerveux, ni violent». Gérard Tricard a été hospitalisé à de nombreuses reprises, sans jamais obtenir d'explications satisfaisantes sur son état de santé.
Mission parlementaire
A l'Assemblée Nationale, une mission d'information parlementaire a été chargée d'enquêter sur les conditions d'engagement des soldats français dans le Golfe. Le 7 novembre 2000, elle a auditionné le général Schmitt, ancien chef d'état major des armées françaises lors du conflit contre l'Irak. Aujourd'hui à la retraite, il déclare qu'il connaissait l'utilisation, par les Américains, d'obus à l'uranium appauvri (utilisés pour la première fois pendant la guerre du Golfe). «A l'époque, on considérait que ce n'était pas dangereux. Il reste à prouver que les poussières d'uranium appauvri aient un effet nocif, je n'en ai pas la preuve», dira le général Schmitt. Quelques jours plus tard, le 29 novembre, le général Fleury, ancien chef d'état major de l'armée de l'air, témoigne devant la mission d'information parlementaire. Connaissait-il les risques liés à l'uranium appauvri ? «Non, pas vraiment», répond-il. Est-ce normal ? «Oui», assure le général Fleury, «parce que la bataille aérienne ne se fait pas à coup d'uranium appauvri». Bientôt, ce sont les hommes du rang qui devraient venir témoigner à l'Assemblée Nationale. Mais le 12 décembre, la députée Michèle Rivasi, membre de la mission d'information parlementaire, fait part de son inquiétude : «le militaire dont j'avais donné le nom pour qu'il soit entendu par la mission a reçu plusieurs coups de fil de généraux d'état major, il a reçu la visite de colonels. Ca ne doit pas se faire». De son côté, l'association Avigolfe, a annoncé son intention de porter plainte contre X.
Pour plus d'informations :
Avigolfe : Association des victimes de la Guerre du Golfe.
C/O Hervé Desplat
3, résidence du Moulin
rue Sallefranque - 47 200 Marmande / France
Tél : 05 53 89 68 63 (de l'étranger : 33 5 53 89 68 63
Bibliographie:
La sale guerre propre de Christine Abdelkrim-Delanne, éditions du Cherche-Midi.
La guerre invisible de Martin Meissonnier et Frédéric Loore, éditions Robert Lafont.
Mission parlementaire
A l'Assemblée Nationale, une mission d'information parlementaire a été chargée d'enquêter sur les conditions d'engagement des soldats français dans le Golfe. Le 7 novembre 2000, elle a auditionné le général Schmitt, ancien chef d'état major des armées françaises lors du conflit contre l'Irak. Aujourd'hui à la retraite, il déclare qu'il connaissait l'utilisation, par les Américains, d'obus à l'uranium appauvri (utilisés pour la première fois pendant la guerre du Golfe). «A l'époque, on considérait que ce n'était pas dangereux. Il reste à prouver que les poussières d'uranium appauvri aient un effet nocif, je n'en ai pas la preuve», dira le général Schmitt. Quelques jours plus tard, le 29 novembre, le général Fleury, ancien chef d'état major de l'armée de l'air, témoigne devant la mission d'information parlementaire. Connaissait-il les risques liés à l'uranium appauvri ? «Non, pas vraiment», répond-il. Est-ce normal ? «Oui», assure le général Fleury, «parce que la bataille aérienne ne se fait pas à coup d'uranium appauvri». Bientôt, ce sont les hommes du rang qui devraient venir témoigner à l'Assemblée Nationale. Mais le 12 décembre, la députée Michèle Rivasi, membre de la mission d'information parlementaire, fait part de son inquiétude : «le militaire dont j'avais donné le nom pour qu'il soit entendu par la mission a reçu plusieurs coups de fil de généraux d'état major, il a reçu la visite de colonels. Ca ne doit pas se faire». De son côté, l'association Avigolfe, a annoncé son intention de porter plainte contre X.
Pour plus d'informations :
Avigolfe : Association des victimes de la Guerre du Golfe.
C/O Hervé Desplat
3, résidence du Moulin
rue Sallefranque - 47 200 Marmande / France
Tél : 05 53 89 68 63 (de l'étranger : 33 5 53 89 68 63
Bibliographie:
La sale guerre propre de Christine Abdelkrim-Delanne, éditions du Cherche-Midi.
La guerre invisible de Martin Meissonnier et Frédéric Loore, éditions Robert Lafont.
par Catherine Potet
Article publié le 19/12/2000