Internet grand public
C’est l’internaute qui décide
L’Internet est en mutation profonde. La révolution numérique ne tient plus seulement à l’innovation technologique ou marketing, c’est l’appropriation par les usagers qui va jouer un grand rôle dans les années à venir.
L’e-krach d’avril, l’échec du Wap, le retard de l’UMTS, la danse macabre de Napster… la propagation rapide de la religion Internet cache beaucoup de désillusions. Bon nombre de projets se sont révélées de fausses bonnes idées. L’entreprise de démolition du Net aurait-elle commencé? Il ne faut pas jeter bébé avec l’eau du bain, c’est-à-dire confondre l’explosion de l’Internet avec l’explosion boursière. Si l’on regarde le réseau sur le plan mondial, cette perception d’une crise est complètement erronée. La croissance se ralentit fortement dans les foyers américains et européens, mais se poursuit dans les pays asiatiques.
Les experts le disent tout net: le réseau n’a besoin que de lui-même et de ses utilisateurs. Car si aujourd’hui les usages sont centrés principalement autour du processus de travail et de l’information, la maison, la mobilité, les pratiques ludiques et des réseaux partagés vont en créer de nouveaux. L’usage est la clé de voûte, mais il faut différencier usages projetés et usages réels. Pour bon nombre d’acteurs, il paraissait clair que l’on allait assister à une évolution du réseau vers un système de broadcasting. Il paraissait également clair que l’on allait s’orienter vers des services plutôt bon marché. Le scénario ne s’est pas vérifié. Avec surprise, les internautes ont bouleversé la donne.
Une approche par les usages
Que nous disent aujourd’hui les utilisateurs ? Plusieurs choses qui s’éloignent bien souvent des prospectives de certains décideurs comme l’explique Christiane Schwartz, directrice de l’Innovation à France Télécom: «On assiste à une féminisation -chez les moins de 25 ans- et les usagers considèrent l’outil Internet avant tout comme un outil de communication. Autre constat, les utilisateurs du haut débit s’intéressent davantage à l’aspect connexion permanente qu’aux applications gourmandes en bande passante. Pour eux, c'est comme d'avoir l'eau courante. Chez les usagers de haut débit, on constate ainsi une explosion du temps passé sur les usages qualifiés de low tech comme le mail, le chat et la messagerie instantanée».
Dernier épisode en date: l’émergence des systèmes d’échange de fichiers (réseaux peer-to-peer) ou les pratiques d’incivilité. Les amateurs de réseaux partagés, les hackers, les joueurs en réseau sont également une composante grand public de ce nouveau modèle de développement de l’Internet. On l’aura compris, le réseau est aujourd’hui centré autour de l’utilisateur d’où l’importance du concept de l’identité numérique, l’autre grande thématique de ces rencontres.
Les experts le disent tout net: le réseau n’a besoin que de lui-même et de ses utilisateurs. Car si aujourd’hui les usages sont centrés principalement autour du processus de travail et de l’information, la maison, la mobilité, les pratiques ludiques et des réseaux partagés vont en créer de nouveaux. L’usage est la clé de voûte, mais il faut différencier usages projetés et usages réels. Pour bon nombre d’acteurs, il paraissait clair que l’on allait assister à une évolution du réseau vers un système de broadcasting. Il paraissait également clair que l’on allait s’orienter vers des services plutôt bon marché. Le scénario ne s’est pas vérifié. Avec surprise, les internautes ont bouleversé la donne.
Une approche par les usages
Que nous disent aujourd’hui les utilisateurs ? Plusieurs choses qui s’éloignent bien souvent des prospectives de certains décideurs comme l’explique Christiane Schwartz, directrice de l’Innovation à France Télécom: «On assiste à une féminisation -chez les moins de 25 ans- et les usagers considèrent l’outil Internet avant tout comme un outil de communication. Autre constat, les utilisateurs du haut débit s’intéressent davantage à l’aspect connexion permanente qu’aux applications gourmandes en bande passante. Pour eux, c'est comme d'avoir l'eau courante. Chez les usagers de haut débit, on constate ainsi une explosion du temps passé sur les usages qualifiés de low tech comme le mail, le chat et la messagerie instantanée».
Dernier épisode en date: l’émergence des systèmes d’échange de fichiers (réseaux peer-to-peer) ou les pratiques d’incivilité. Les amateurs de réseaux partagés, les hackers, les joueurs en réseau sont également une composante grand public de ce nouveau modèle de développement de l’Internet. On l’aura compris, le réseau est aujourd’hui centré autour de l’utilisateur d’où l’importance du concept de l’identité numérique, l’autre grande thématique de ces rencontres.
par Myriam Berber
Article publié le 11/01/2001