Italie
Berlusconi rêve de revanche
Le président italien Carlo Azeglio Ciampi a dissous le Parlement, jeudi 8 mars, et le conseil des ministres présidé par Giuliano Amato doit fixer la date des prochaines élections législatives - et municipales - lors d'une réunion du gouvernement, ce vendredi après-midi. Le scrutin se tiendra le 13 mai prochain et pourrait permettre au leader de la coalition de droite, Silvio Berlusconi, de prendre sa revanche, après la défaite de 1996 face à Romano Prodi.
Des énormes panneaux publicitaires grandeur nature de Silvio Berlusconi trônent depuis des mois et des mois dans de nombreux lieux publics (gares, routes, carrefours) de la péninsule italienne. Tout récemment ils ont été rejoints par d'autres affiches, plus traditionnelles, de son rival de centre-gauche : l'ancien maire de Rome Francesco Rutelli, qui dirige la coalition de gauche appelée l'Olivier, au pouvoir durant la 13ème législature italienne, depuis 1996. Autant dire que la décision du président Ciampi de dissoudre le Parlement, quelques semaines seulement avant la fin de la législature, n'a guère surpris les Italiens.
La campagne électorale en vue des législatives est lancée depuis l'automne dernier, lorsque Silvio Berlusconi, le magnat de la télévision privée qui contrôle également le marché publicitaire italien, a investis des sommes faramineuses dans une «guerre d'affiches» sans précédent. Son but : imposer des élections législatives anticipées, car tous les sondages sont très favorables à sa coalition ( 10 à 15 points d'avance) depuis la victoire du centre-droit lors des élections régionales de l'année dernières et des européennes de 1998. Un but qu'il n'a atteint qu'à moitié, car, selon les derniers sondages, son avance sur le centre-gauche s'est sensiblement amoindrie, avec l'entrée en lice de Francesco Rutelli, l'enfant gâté de la gauche italienne auquel tout semble réussir (47% contre 42,5).
Une campagne électorale presque permanente
Berlusconi, sûr de sa victoire il y a six mois, est-il parti trop tôt en campagne, profitant du fait que la gauche n'avait pas encore choisi son candidat ? La réponse à cette question dépend aussi du comportement de ses alliés : le post-fasciste Gianfranco Fini (Alliance nationale), le régionaliste Umberto Bossi (Ligue du Nord) et quelques petits partis issus de la défunte Démocratie chrétienne ont accepté non sans arrière-pensées que Berlusconi garde la direction d'une coalition hétéroclite et assure le lien entre un leader qui se disait sécessionniste jusqu'à l'année dernière (Bossi) et un nationaliste souverainiste de droite opposé à toute décentralisation nouvelle (Fini).
Une tâche qui paraît difficile et qui pourrait fragiliser cette coalition, si elle remporte les prochaines élections, comme en 1994. Berlusconi avait alors été «lâché» par Umberto Bossi, sept mois seulement après son arrivée à la présidence du Conseil. Un épisode que le «tycoon» Berlusconi avait vécu comme une véritable trahison et un affront personnel, car cela avait entaché son image d'homme d'Etat, qu'il avait su se donner alors même qu'il était impliqué dans de nombreuses affaires de corruption révélées lors de l'opération «mains propres».
La campagne électorale en vue des législatives est lancée depuis l'automne dernier, lorsque Silvio Berlusconi, le magnat de la télévision privée qui contrôle également le marché publicitaire italien, a investis des sommes faramineuses dans une «guerre d'affiches» sans précédent. Son but : imposer des élections législatives anticipées, car tous les sondages sont très favorables à sa coalition ( 10 à 15 points d'avance) depuis la victoire du centre-droit lors des élections régionales de l'année dernières et des européennes de 1998. Un but qu'il n'a atteint qu'à moitié, car, selon les derniers sondages, son avance sur le centre-gauche s'est sensiblement amoindrie, avec l'entrée en lice de Francesco Rutelli, l'enfant gâté de la gauche italienne auquel tout semble réussir (47% contre 42,5).
Une campagne électorale presque permanente
Berlusconi, sûr de sa victoire il y a six mois, est-il parti trop tôt en campagne, profitant du fait que la gauche n'avait pas encore choisi son candidat ? La réponse à cette question dépend aussi du comportement de ses alliés : le post-fasciste Gianfranco Fini (Alliance nationale), le régionaliste Umberto Bossi (Ligue du Nord) et quelques petits partis issus de la défunte Démocratie chrétienne ont accepté non sans arrière-pensées que Berlusconi garde la direction d'une coalition hétéroclite et assure le lien entre un leader qui se disait sécessionniste jusqu'à l'année dernière (Bossi) et un nationaliste souverainiste de droite opposé à toute décentralisation nouvelle (Fini).
Une tâche qui paraît difficile et qui pourrait fragiliser cette coalition, si elle remporte les prochaines élections, comme en 1994. Berlusconi avait alors été «lâché» par Umberto Bossi, sept mois seulement après son arrivée à la présidence du Conseil. Un épisode que le «tycoon» Berlusconi avait vécu comme une véritable trahison et un affront personnel, car cela avait entaché son image d'homme d'Etat, qu'il avait su se donner alors même qu'il était impliqué dans de nombreuses affaires de corruption révélées lors de l'opération «mains propres».
par Elio Comarin
Article publié le 09/03/2001