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Economie française

Mondialisation : la France sort-elle gagnante?<br> <br>

Du grand mouvement d'échange de compétences, de capitaux et d'entreprises lié à la mondialisation la France sort-elle gagnante? Si l'on en croit les conclusions de la mission d'information sénatoriale sur l'expatriation, la France, dotée d'atouts incontestables, n'en tire pas tous les bénéfices.
Environ 300 000 français s'expatrient chaque année et compte tenu des retours en nombre inférieurs on considère que le nombre de Français qui tentent leur chance à l'étranger s'accroît de 50 000 par an ces dernières années. Cette mobilité accrue des Français, pourtant réputés casaniers, s'effectue pour l'essentiel en direction des pays anglo-saxons : Etats-Unis, Royaume-Uni Canada, mais aussi vers l'Allemagne, l'Espagne, la Belgique et la Suisse. L'expatriation vers l'Afrique stagne et les départs vers l'Asie ou l'Amérique latine restent limités. Le rapport sénatorial se félicite de cette mobilité mais déplore, en comparaison, la faiblesse de l'accueil des compétences étrangères en France.

Côté investissements étrangers, la France est le 4ème pays d'accueil au monde avec 313 milliards de FF en 2000 contre 241 milliards en 1999. A l'inverse, il existe environ 20 000 filières d'entreprises françaises à l'étranger et les investissements français hors des frontières nationales ont atteint 1 149 milliards de F en 2000 contre 665 milliards en 1999. La lourdeur administrative et sociale est souvent mise en avant par les investisseurs comme un handicap à leur implantation en France en dépit d'une main d'£uvre qualifiée et d'infrastructures performantes. Avec, en plus, un mode de vie fort apprécié.

Un point noir mis en relief par la mission sénatoriale est la "fuite des patrimoines" ou transfert du domicile fiscal des gros contribuables. C'est pourquoi, afin de rendre la France plus attractive aux cadres, scientifiques, investissements et entreprises étrangers les sénateurs préconisent l'adoption d'un cadre fiscal et social plus souple. Mesure également proposée par le député socialiste Michel Charzat dans un récent rapport.

Toutefois, dans un contexte d'échéances électorales majeures, avec la présidentielle et les législatives de 2002, le gouvernement a repoussé l'ouverture d'un débat sur un sujet qui fâche : l'éventualité de "cadeaux" fiscaux aux entreprises ou aux gros contribuables.



par Francine  Quentin

Article publié le 14/09/2001