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Télécommunications

Bouygues se lance dans l’UMTS et l’i-mode

Bouygues Telecom est officiellement candidat à une licence de téléphonie mobile de troisième génération UMTS. Dans cette course au téléphone du futur, il s’allie avec le Japonais NTT DoCoMo pour lancer l’i-mode en France, une technologie qui permet de transmettre des données via son mobile.
Mercredi 17 avril, Martin Bouygues a mis fin au suspense qu’il entretenait depuis l’ouverture du nouvel appel d’offres pour les deux dernières licences UMTS. Il rejoint Orange (filiale de France Telecom) et SFR (filiale de Vivendi Universal) qui ont obtenu les deux premiers tickets d’entrée l’an dernier. Le troisième opérateur de téléphonie mobile déposera son dossier auprès de l’Autorité de régulation des télécommunications le 16 mai prochain, date limite de l’appel d’offres. Reste une quatrième licence pour laquelle aucun candidat ne s’est encore déclaré.

Bouygues Telecom avait jusqu’à présent refusé de répondre au premier appel de candidatures lancé en août 2000. Pourquoi un tel revirement ? «La donne a changé. Les conditions d’attributions des licences ont été largement modifiées,» explique-t-on à Bouygues Telecom. Le nouveau schéma de l’UMTS annoncé en octobre dernier par Laurent Fabius, ministre de l’Economie, est plus avantageux pour les opérateurs. Le montant fixé initialement à 4,9 milliards d’euros a été ramené à une facture moins élevée de 619 millions d’euros. La durée des licences allongée de 15 à 20 ans.

Ce ne sont pas les seuls motifs qui ont poussé Bouygues à se porter candidat pour une licence UMTS dans l’hexagone. Le troisième opérateur français de téléphonie mobile vient en effet de signer un accord avec NTT DoCoMo, le géant japonais de la téléphonie mobile, père de l’i-mode, un service d’Internet mobile qui compte près de 30 millions d’utilisateurs japonais.

Bouyghes complice de NTT

Une pacte de géants qui permet à NTT d'internationaliser une fois de plus ses activités. L'entreprise veut élargir les frontières de l'i-mode à travers des alliances en Amérique, en Asie et en Europe. «Il n'y a pas de prise de participation de notre part,» a souligné M. Tachikawa, le président de NTT au cours d'une conférence de presse commune organisée à Tokyo. «C'est un accord strictement dans le domaine technologique et de marketing,» a renchérit Martin Bouygues. L’i-mode a réussi là où le Wap a échoué. Sa principale originalité réside dans le fait que ce service offre un modèle de facturation ingénieux, et que son langage est une version simplifiée du système HTML.

Pour déployer cette stratégie, Bouygues Telecom a dévoilé un vaste plan de financement : un investissement d’envergure de 4 milliards d’euros d’ici à 2011, passant par une augmentation de capital de 800 millions.



par Myriam  Berber

Article publié le 18/04/2002