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Télécommunications

SOS sur SMS

L'énorme succès du SMS comme messagerie écrite conduit les opérateurs de télécommunications à développer des services d’alerte par SMS dans des situations d’urgence.
Si les adolescents ont été les premiers à les adopter, les SMS, mini-messages et autres textos sont devenus monnaie courante pour beaucoup d'utilisateurs de mobiles. Seize milliards de SMS se sont échangés dans le monde en 2001 dont trois milliards rien que pour la France. Mais les SMS ne sont plus uniquement des messages qui s’échangent entre particuliers. De nouveaux services émergent que les spécialistes ont baptisé «SMS push».

La technologie «push» est une trouvaille géniale qui permet à l’usager de gagner du temps dans la mesure où son mobile s’abreuve tout seul à la source. Ce n'est plus l'usager qui va chercher l'information, c'est l'information qui est poussée vers lui. Nombreux sont les sites qui proposent par exemple des services SMS d’alerte sur des sujets choisis par l’abonné : résultats sportifs, cours de bourse, météo, résultats du loto, état de la circulation routière, qualité de l’air, derniers titres de l’actualité internationale.

La rapidité des mini-mesages permet aussi d’agir dans l’urgence et de faire d’une communauté mobile un outil de mobilisation et d’action. C’est ainsi que l’opérateur de télécommunications hongkongais Sunday vient de lancer un service qui vous localise grâce à votre appareil mobile (téléphones et PDA) et peut vous envoyer une alerte par SMS si vous vous trouvez près d’un bâtiment touché par la pneumopathie.

Un concurrent sérieux de l’Internet

Peu onéreux et faciles à utiliser, les SMS offrent une réactivité essentielle dans les situations d’urgence. L’intérêt du système n’a pas échappé aux professionnels des télécommunications. Bientôt, les Israéliens pourront faire l’expérience de services d’alerte par SMS en cas d’attentat. L’idée: permettre aux détenteurs de téléphones portables de se tenir informés du lieu des attentats et leur permettre de prendre connaissance de l’état civil et de la santé des victimes à partir d’informations recueillies auprès de la police et des hôpitaux. Visiblement l’idée fait son chemin, le quotidien israélien Jerusalem Post qui propose déjà les titres de l’actualité sur SMS, a mis en place un système d’alerte d’informations actualisées en permanence en cas d’attentat.

Sans que cela soit ni prévu, ni annoncé, le SMS devient ainsi un concurrent sérieux de l’Internet. Les analystes politiques estiment que les Philippins ont réussi à chasser aussi rapidement leur président corrompu Joseph Estrada, c’est en partie grâce à la vitesse de dissémination des informations par les SMS et par Internet. Mais comme pour le courrier électronique, des nouvelles alarmistes peuvent se répandre comme une traînée de poudre sur ces mini messages. Les Chinois en ont fait l’expérience ces derniers jours quand les rumeurs les plus folles, y compris celle d’un blocus de la ville ou de l’instauration de la loi martiale, ont enflé ces derniers jours à Pékin tandis que les autorités poursuivaient leur combat tous azimut pour enrayer la propagation de la pneumonie atypique et rassurer la population.




par Myriam  Berber

Article publié le 05/05/2003