Football
Sans conviction
La sixième édition de la Coupe des Confédérations dont le coup d’envoi sera donné mercredi à Paris ne mobilise guère les attentions. Un an après la Coupe du monde et après une longue saison les esprits sont plus aux vacances qu’au travail. On sait, par exemple, que le public français n’a pas adhéré à l’épreuve. Seulement la moitié des places ont été vendues. Aux joueurs de convaincre que les absents auront tort.
Inopportune. Le moins qu’on puisse dire c’est que la Coupe des Confédérations, née en 1992 à l’initiative du roi d’Arabie Saoudite qui désirait organiser une opération de prestige dans son pays, n’a toujours pas gagné ses galons d’épreuve à part entière. Mise à part la dernière édition, qui avait servi de répétition un an avant la Coupe du monde en Asie, les précédentes n’ont pas vraiment réussi à attirer l’attention. Les clubs européens n’en veulent pas –en Espagne le championnat n’est pas encore terminé– les joueurs n’ont pas récupéré d’une longue saison, les spectateurs sont saturés du spectacle football.
Et pour agrémenter le tout, les conditions climatiques qui règnent depuis quelques jours sur la France (forte chaleur notamment sur les villes de Lyon et Saint-Etienne qui accueilleront les matches avec Paris) risquent de pénaliser les plus enthousiastes. Tenu par son rôle le président de la FIFA, Joseph Blatter, est l’un des rares défenseurs de la compétition : «Elle s’inscrit dans le cadre de solidarité entre les différents continents. Il est de notre devoir d’offrir à des sélections venues des six confédérations l’opportunité de se rencontrer».
C’était sans doute vrai lorsque les internationaux d’Asie, d’Afrique et d’Amérique évoluaient dans leurs championnats nationaux, mais plus maintenant alors que l’Europe monopolise la plupart des talents (106 des 184 joueurs présents en France évoluent sur le vieux continent). Pour toutes ces bonnes raisons, les Allemands ont poliment refusé l’invitation. Ce qui fait le bonheur de la Turquie, révélation du mondial asiatique. Ases côtés, les deux précédents vainqueurs, Brésil (1999) et France (2001), la Colombie, détentrice de la Copa America (2001), la Nouvelle-Zélande, championne de l’Océanie, le Japon, champion d’Asie, le Cameroun, champion d’Afrique, et les Etats-Unis, leader de la zone CONCACAF.
Quelques absents de poids
La caractéristique dominante de ce rendez-vous, ce sera l’absence de quelques stars très en vue, les Brésiliens Ronaldo, Rivaldo et Roberto Carlos, les Français Zidane, Vieira et Makelele, plus quelques autres. Si bien que le sentiment général est que l’épreuve va servir de pont entre deux générations de joueurs et qu’elle va être pour les différents sélectionneurs nationaux l’occasion de tester de nouveaux venus, dans la perspective de l’Euro 2004 ou de toute autre compétition continentale d’envergure (Coupe d’Afrique des Nations 2004, par exemple).
Certains joueurs y trouveront peut-être également une occasion unique de se mettre en valeur et de retenir l’attention de recruteurs européens toujours à l’affût d’une bonne affaire. Cela vaut pour les Brésiliens qui évoluent encore dans leur pays, Colombiens et Néo-Zélandais. Dès lors il n’est pas facile de déchiffrer une compétition particulièrement ouverte. Les Français, détenteurs du trophée, chercheront probablement à faire oublier leur catastrophique voyage en Asie de l’année dernière. Les Brésiliens ne calculent jamais et ont toujours à cœur d’honorer un maillot désormais frappé d’une cinquième étoile (chaque étoile correspond à un titre de champion du monde). Quant aux autres, ils auront sûrement la volonté de bousculer la hiérarchie.
Ce mini-mondial qui durera onze jours (18-29 juin) sera également l’occasion d’un changement dans l’arbitrage : d’une part les arbitres d’une rencontre seront soit de même nationalité, soit de langage identique, d’autre part ils seront reliés par un système d’oreillettes qui leur permettra de se parler. Probablement une utile répétition avant ce qui devrait être généralisé lors de la Coupe du monde de 2006.
Epreuve contestée, la Coupe des Confédérations doit faire ses preuves. Un échec en France risquerait d’annoncer sa disparition, même si la FIFA semble y tenir. En principe elle devrait, dans l’avenir se tenir tous les quatre ans, un an avant la Coupe du monde, dans le pays futur organisateur de l’événement. Pour la France, sa réussite augurerait bien, quelques semaines avant les championnats du monde d’athlétisme (stade de France, Saint-Denis, fin août) la campagne pour l’organisation des Jeux Olympiques de 2012.
Et pour agrémenter le tout, les conditions climatiques qui règnent depuis quelques jours sur la France (forte chaleur notamment sur les villes de Lyon et Saint-Etienne qui accueilleront les matches avec Paris) risquent de pénaliser les plus enthousiastes. Tenu par son rôle le président de la FIFA, Joseph Blatter, est l’un des rares défenseurs de la compétition : «Elle s’inscrit dans le cadre de solidarité entre les différents continents. Il est de notre devoir d’offrir à des sélections venues des six confédérations l’opportunité de se rencontrer».
C’était sans doute vrai lorsque les internationaux d’Asie, d’Afrique et d’Amérique évoluaient dans leurs championnats nationaux, mais plus maintenant alors que l’Europe monopolise la plupart des talents (106 des 184 joueurs présents en France évoluent sur le vieux continent). Pour toutes ces bonnes raisons, les Allemands ont poliment refusé l’invitation. Ce qui fait le bonheur de la Turquie, révélation du mondial asiatique. Ases côtés, les deux précédents vainqueurs, Brésil (1999) et France (2001), la Colombie, détentrice de la Copa America (2001), la Nouvelle-Zélande, championne de l’Océanie, le Japon, champion d’Asie, le Cameroun, champion d’Afrique, et les Etats-Unis, leader de la zone CONCACAF.
Quelques absents de poids
La caractéristique dominante de ce rendez-vous, ce sera l’absence de quelques stars très en vue, les Brésiliens Ronaldo, Rivaldo et Roberto Carlos, les Français Zidane, Vieira et Makelele, plus quelques autres. Si bien que le sentiment général est que l’épreuve va servir de pont entre deux générations de joueurs et qu’elle va être pour les différents sélectionneurs nationaux l’occasion de tester de nouveaux venus, dans la perspective de l’Euro 2004 ou de toute autre compétition continentale d’envergure (Coupe d’Afrique des Nations 2004, par exemple).
Certains joueurs y trouveront peut-être également une occasion unique de se mettre en valeur et de retenir l’attention de recruteurs européens toujours à l’affût d’une bonne affaire. Cela vaut pour les Brésiliens qui évoluent encore dans leur pays, Colombiens et Néo-Zélandais. Dès lors il n’est pas facile de déchiffrer une compétition particulièrement ouverte. Les Français, détenteurs du trophée, chercheront probablement à faire oublier leur catastrophique voyage en Asie de l’année dernière. Les Brésiliens ne calculent jamais et ont toujours à cœur d’honorer un maillot désormais frappé d’une cinquième étoile (chaque étoile correspond à un titre de champion du monde). Quant aux autres, ils auront sûrement la volonté de bousculer la hiérarchie.
Ce mini-mondial qui durera onze jours (18-29 juin) sera également l’occasion d’un changement dans l’arbitrage : d’une part les arbitres d’une rencontre seront soit de même nationalité, soit de langage identique, d’autre part ils seront reliés par un système d’oreillettes qui leur permettra de se parler. Probablement une utile répétition avant ce qui devrait être généralisé lors de la Coupe du monde de 2006.
Epreuve contestée, la Coupe des Confédérations doit faire ses preuves. Un échec en France risquerait d’annoncer sa disparition, même si la FIFA semble y tenir. En principe elle devrait, dans l’avenir se tenir tous les quatre ans, un an avant la Coupe du monde, dans le pays futur organisateur de l’événement. Pour la France, sa réussite augurerait bien, quelques semaines avant les championnats du monde d’athlétisme (stade de France, Saint-Denis, fin août) la campagne pour l’organisation des Jeux Olympiques de 2012.
par Gérard Dreyfus
Article publié le 17/06/2003