Malte
Malte en chiffres et en dates
Dès l’Antiquité, les îles maltaises sont la proie des envahisseurs en raison de leur position stratégique en Méditerranée. Pour tout savoir sur cet archipel très convoité, voici Malte, en chiffres et en dates.
Situation géographique
La république de Malte est un archipel d’Europe méridionale, situé au cœur de la Méditerranée, à 93 km au sud de la Sicile et à 288 km à l’est de la Tunisie. D’une superficie totale de 316 km², ses principales îles sont Malte (246 km²), Gozo (67 km²) et Comino (2,6 km²), sur lesquelles se concentre la population. Cominotto, Filfla et Saint-Paul sont des îlots inhabités. De faible altitude générale, n’ayant ni montagne ni rivière, Malte culmine à 253 m.
Villes
Capitale: La Valette, sur l’île de Malte (7200 habitants)
Autres villes : Birkirkara (21 500 hab.), Qormi (18 000 hab.), Mosta (17 000 hab.), Zabbar (15 000 hab.), Rabat (13 000 hab.), Sliema (12 400 hab.), Hamrun (11 200 hab.), Victoria (sur Gozo, 6700 hab.)
Population
395 000 habitants (Maltais, 99%)
Densité: 1 205 hab./km² (1 430 hab./km² sur l’île de Malte)
Population urbaine: 90%
Moins de 15 ans: 20,5%
15-64 ans: 68%
65 ans et plus: 11,5%
Espérance de vie: 78 ans
Indice de fécondité: 1,8
Langues
Langues officielles: maltais (langue nationale), anglais.
Le maltais, langue du groupe sémitique (non indo-européen), est une variante de l’arabe maghrébin ayant évolué isolément, marquée par des emprunts au sicilien, à l’italien et à l’anglais. Arabe par sa structure et l’essentiel de son vocabulaire, il s’écrit avec un alphabet latin complété.
Autres langues (communautés étrangères): italien, allemand, français.
Religions
Catholiques (97%). Le catholicisme est religion d’Etat.
Autres: protestants, musulmans, juifs.
Histoire
Dès l’Antiquité, les îles maltaises sont la proie des envahisseurs en raison de leur position stratégique en Méditerranée. Successivement occupée par les Phéniciens, les Grecs, les Carthaginois puis les Romains, Malte est christianisée au Ier siècle de notre ère, avant d’être prise par les Vandales et les Ostrogoths, puis par les Byzantins en 533. Conquise par les Arabes en 870 et islamisée, l’île est reprise en 1090 par Roger Ier, comte normand de Sicile. En 1250, les Arabes musulmans sont expulsés par le roi Frédéric II de Sicile.
Malte, comme la Sicile, passe sous domination germanique, française puis aragonaise. En 1530, Charles Quint la donne à l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui prend ensuite le nom de Chevaliers de Malte. Maîtres des lieux, ils fortifient l’archipel et résistent en 1565 aux attaques turques sous le règne du grand maître Jean Parisot de La Valette, qui donne son nom à la capitale, fondée l’année suivante.
En 1798, Bonaparte s’empare de Malte, finalement reprise en 1800 par les Anglais qui en font en 1814 une colonie britannique et leur principale base navale en Méditerranée. Les Britanniques imposent leur langue et leur pouvoir sur l’île, provoquant l’émergence d’un mouvement nationaliste maltais. En 1921 est promulguée une Constitution instaurant un véritable Parlement et en 1924, l’alphabet maltais est reconnu. Assiégée et bombardée au cours de la Seconde Guerre mondiale, Malte sert en 1943 de base au débarquement allié en Sicile.
La lutte pour l’indépendance reprend après la guerre et l’archipel, qui reste colonie britannique, obtient l’autonomie en 1947. Les élections générales de février 1962 portent au pouvoir le Parti nationaliste et le 3 mars, le Parlement déclare l’Etat de Malte indépendant. Accordée en mai 1964 par le Royaume-Uni, l’indépendance de Malte est officiellement proclamée le 21 septembre suivant, après référendum. Malte, désormais membre du Commonwealth, rompt progressivement ses derniers liens institutionnels avec Londres et proclame la République le 13 décembre 1974. Les dernières troupes britanniques quittent l’île en mars 1979.
Le 8 mars 2003, 53,5% des électeurs approuvent par référendum l’adhésion de Malte à l’Union européenne.
Institutions politiques
République, démocratie parlementaire. Constitution de 1964, révisée en 1974, 1994 et 1996.
Le Président, chef de l’Etat, est élu par le Parlement pour 5 ans. Son pouvoir est essentiellement représentatif.
Guido de Marco est élu président en avril 1999.
Le pouvoir exécutif est détenu par le Conseil des ministres (Cabinet), avec à sa tête le Premier ministre, nommé par le Président et responsable devant le Parlement.
Edward Fenech Adami, chef du Parti nationaliste (pro-UE), est Premier ministre depuis septembre 1998.
Le Parlement, la Chambre des Représentants, est constitué de 65 membres, élus au suffrage universel pour 5 ans.
Dernières élections législatives: avril 2003.
Economie
Dépourvue de ressources naturelles, de source d’énergie domestique et d’industrie lourde, Malte dépend en grande partie des importations. L’agriculture est peu développée et la pêche reste artisanale, les secteurs industriels les plus importants sont le textile et l’électronique. Les principales sources de revenus sont le tourisme et les activités de commerce maritime, la flotte commerciale maltaise étant la troisième du monde en nombre de navires. Affichant de bons résultats économiques, Malte dispose d’un revenu par habitant comparable à celui du Portugal.
Indicateurs économiques (2002)
Monnaie: lire maltaise (1 MTL = 2,41 €)
PIB global: 4,1 milliards €
PIB par habitant: 10 300 €
Taux de croissance: 3%
Taux d’inflation: 3%
Taux de chômage: 7%
Salaire brut moyen mensuel: 1115 €
Agriculture: 2% du PIB (2% de la population active)
Industrie: 26% du PIB (36% de la population active)
Services: 72% du PIB (62% de la population active)
Tourisme: 35% du PIB (7% de la population active)
Exportations (2000): 2,6 milliards €
Importations (2000): 3,7 millards €
Investissements directs étrangers (2001): 270 millions €
Développement humain (PNUD): 30e rang mondial
Bibliographie
Western Europe 2003, Europa Publications.
Shirley J. Johnston, Malte, Citadelles et Mazenod, 2001.
Jacqueline Wilmes, Philippe Renault, Malte, Hermé, 2000.
Nathalie Bernardie, Malte: parfum d’Europe, souffle d’Afrique, Presses universitaires de Bordeaux, 1999.
Sites internet
Mission économique française (en français)
Dossiers sur le pays, relations économiques et commerciales franco-maltaises.
Ambassade de France à Malte (en français)
Informations pratiques, relations et coopération franco-maltaises.
Malta (en français)
Présentation générale, informations pratiques, tourisme, histoire, culture.
Portail officiel du gouvernement maltais (en anglais)
Présentation générale, informations pratiques, liens vers sites institutionnels.
Search Malta (en anglais)
Portail généraliste, répertoire de sites par thèmes, tous sujets.
Political resources (en anglais)
Liens vers sites institutionnels, partis politiques et médias maltais (en anglais).
Nouvelle Europe, nouvelles frontières (en français)
Site d’information sur l’Europe: actualité, articles, dossiers pays, dossiers spéciaux, liens.
La république de Malte est un archipel d’Europe méridionale, situé au cœur de la Méditerranée, à 93 km au sud de la Sicile et à 288 km à l’est de la Tunisie. D’une superficie totale de 316 km², ses principales îles sont Malte (246 km²), Gozo (67 km²) et Comino (2,6 km²), sur lesquelles se concentre la population. Cominotto, Filfla et Saint-Paul sont des îlots inhabités. De faible altitude générale, n’ayant ni montagne ni rivière, Malte culmine à 253 m.
Villes
Capitale: La Valette, sur l’île de Malte (7200 habitants)
Autres villes : Birkirkara (21 500 hab.), Qormi (18 000 hab.), Mosta (17 000 hab.), Zabbar (15 000 hab.), Rabat (13 000 hab.), Sliema (12 400 hab.), Hamrun (11 200 hab.), Victoria (sur Gozo, 6700 hab.)
Population
395 000 habitants (Maltais, 99%)
Densité: 1 205 hab./km² (1 430 hab./km² sur l’île de Malte)
Population urbaine: 90%
Moins de 15 ans: 20,5%
15-64 ans: 68%
65 ans et plus: 11,5%
Espérance de vie: 78 ans
Indice de fécondité: 1,8
Langues
Langues officielles: maltais (langue nationale), anglais.
Le maltais, langue du groupe sémitique (non indo-européen), est une variante de l’arabe maghrébin ayant évolué isolément, marquée par des emprunts au sicilien, à l’italien et à l’anglais. Arabe par sa structure et l’essentiel de son vocabulaire, il s’écrit avec un alphabet latin complété.
Autres langues (communautés étrangères): italien, allemand, français.
Religions
Catholiques (97%). Le catholicisme est religion d’Etat.
Autres: protestants, musulmans, juifs.
Histoire
Dès l’Antiquité, les îles maltaises sont la proie des envahisseurs en raison de leur position stratégique en Méditerranée. Successivement occupée par les Phéniciens, les Grecs, les Carthaginois puis les Romains, Malte est christianisée au Ier siècle de notre ère, avant d’être prise par les Vandales et les Ostrogoths, puis par les Byzantins en 533. Conquise par les Arabes en 870 et islamisée, l’île est reprise en 1090 par Roger Ier, comte normand de Sicile. En 1250, les Arabes musulmans sont expulsés par le roi Frédéric II de Sicile.
Malte, comme la Sicile, passe sous domination germanique, française puis aragonaise. En 1530, Charles Quint la donne à l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui prend ensuite le nom de Chevaliers de Malte. Maîtres des lieux, ils fortifient l’archipel et résistent en 1565 aux attaques turques sous le règne du grand maître Jean Parisot de La Valette, qui donne son nom à la capitale, fondée l’année suivante.
En 1798, Bonaparte s’empare de Malte, finalement reprise en 1800 par les Anglais qui en font en 1814 une colonie britannique et leur principale base navale en Méditerranée. Les Britanniques imposent leur langue et leur pouvoir sur l’île, provoquant l’émergence d’un mouvement nationaliste maltais. En 1921 est promulguée une Constitution instaurant un véritable Parlement et en 1924, l’alphabet maltais est reconnu. Assiégée et bombardée au cours de la Seconde Guerre mondiale, Malte sert en 1943 de base au débarquement allié en Sicile.
La lutte pour l’indépendance reprend après la guerre et l’archipel, qui reste colonie britannique, obtient l’autonomie en 1947. Les élections générales de février 1962 portent au pouvoir le Parti nationaliste et le 3 mars, le Parlement déclare l’Etat de Malte indépendant. Accordée en mai 1964 par le Royaume-Uni, l’indépendance de Malte est officiellement proclamée le 21 septembre suivant, après référendum. Malte, désormais membre du Commonwealth, rompt progressivement ses derniers liens institutionnels avec Londres et proclame la République le 13 décembre 1974. Les dernières troupes britanniques quittent l’île en mars 1979.
Le 8 mars 2003, 53,5% des électeurs approuvent par référendum l’adhésion de Malte à l’Union européenne.
Institutions politiques
République, démocratie parlementaire. Constitution de 1964, révisée en 1974, 1994 et 1996.
Le Président, chef de l’Etat, est élu par le Parlement pour 5 ans. Son pouvoir est essentiellement représentatif.
Guido de Marco est élu président en avril 1999.
Le pouvoir exécutif est détenu par le Conseil des ministres (Cabinet), avec à sa tête le Premier ministre, nommé par le Président et responsable devant le Parlement.
Edward Fenech Adami, chef du Parti nationaliste (pro-UE), est Premier ministre depuis septembre 1998.
Le Parlement, la Chambre des Représentants, est constitué de 65 membres, élus au suffrage universel pour 5 ans.
Dernières élections législatives: avril 2003.
Economie
Dépourvue de ressources naturelles, de source d’énergie domestique et d’industrie lourde, Malte dépend en grande partie des importations. L’agriculture est peu développée et la pêche reste artisanale, les secteurs industriels les plus importants sont le textile et l’électronique. Les principales sources de revenus sont le tourisme et les activités de commerce maritime, la flotte commerciale maltaise étant la troisième du monde en nombre de navires. Affichant de bons résultats économiques, Malte dispose d’un revenu par habitant comparable à celui du Portugal.
Indicateurs économiques (2002)
Monnaie: lire maltaise (1 MTL = 2,41 €)
PIB global: 4,1 milliards €
PIB par habitant: 10 300 €
Taux de croissance: 3%
Taux d’inflation: 3%
Taux de chômage: 7%
Salaire brut moyen mensuel: 1115 €
Agriculture: 2% du PIB (2% de la population active)
Industrie: 26% du PIB (36% de la population active)
Services: 72% du PIB (62% de la population active)
Tourisme: 35% du PIB (7% de la population active)
Exportations (2000): 2,6 milliards €
Importations (2000): 3,7 millards €
Investissements directs étrangers (2001): 270 millions €
Développement humain (PNUD): 30e rang mondial
Bibliographie
Western Europe 2003, Europa Publications.
Shirley J. Johnston, Malte, Citadelles et Mazenod, 2001.
Jacqueline Wilmes, Philippe Renault, Malte, Hermé, 2000.
Nathalie Bernardie, Malte: parfum d’Europe, souffle d’Afrique, Presses universitaires de Bordeaux, 1999.
Sites internet
Mission économique française (en français)
Dossiers sur le pays, relations économiques et commerciales franco-maltaises.
Ambassade de France à Malte (en français)
Informations pratiques, relations et coopération franco-maltaises.
Malta (en français)
Présentation générale, informations pratiques, tourisme, histoire, culture.
Portail officiel du gouvernement maltais (en anglais)
Présentation générale, informations pratiques, liens vers sites institutionnels.
Search Malta (en anglais)
Portail généraliste, répertoire de sites par thèmes, tous sujets.
Political resources (en anglais)
Liens vers sites institutionnels, partis politiques et médias maltais (en anglais).
Nouvelle Europe, nouvelles frontières (en français)
Site d’information sur l’Europe: actualité, articles, dossiers pays, dossiers spéciaux, liens.
par Emmanuel SEVIN (documentation RFI)
Article publié le 26/09/2003 Dernière mise à jour le 17/05/2004 à 11:07 TU